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Ligue des Champions : l’OL s’impose à l’expérience (1-0) face à Nicosie

olympique+lyonnais
Sans être transcendant, l’Olympique Lyonnais a rendu une copie correcte hier soir, à Gerland, face à l’Apoël Nicosie. Avec une victoire par la plus petite des marges, grâce à Alexandre Lacazette (1-0), et une dynamique relancée, les Gones ont fait le travail sans forcer, et se sont même offert le luxe de s’économiser avant le choc de Ligue 1 qui les attend ce dimanche, à Bordeaux.
Joueurs, entraîneurs, dirigeants, tout les visages étaient fermés, samedi dernier, au sortir de la défaite enregistrée contre Caen (1-2). Il faut dire que la performance produite par l’équipe lyonnaise ce soir-là était des plus indigestes. Il était donc impératif de se resaisir hier soir, en 8èmes de finale aller de la Ligue des Champions, contre l’Apoël Nicosie ; et c’est chose faite ! Les Gones, sans être exceptionnels, se sont montrés dominateurs et ont fait parler leur expérience du plus haut niveau, même si une ultime frayeur en fin de match aurait pu changer la donne.



Le “Lacazette show”
Sans grande surprise, le début de match était à l’avantage des Gones. Les hommes de Rémi Garde prenaient en effet le jeu à leur compte, et, s’ils ne partaient pas à l’abordage des cages chypriotes, tissaient leur toile et leur tactique au fur et à mesure, sur la largeur du terrain. C’est la paire Källström-Gonalons qui régulait le jeu rhodanien, et Ederson, en position plus offensive, qui déclenchait les attaques olympiennes en s’aidant des ailiers. Lacazette, préféré à Briand côté droit, se montrait à son avantage, un constat devenu habituel en 2012. C’est lui qui, démarqué sur son côté, offrait une possibilité en or à Ederson de le servir, mais le brésilien s’emmelait et manquait de servir le jeune attaquant (22′). Bastos armait peu après une frappe lourde qui passait au-dessus des cages de Chiotis, le gardien de l’Apoël (25′).
L’OL semblait avoir retenu la leçon de réalisme et d’opportunisme des caennais, et voulait à tout prix marquer le premier dans cette rencontre. Sous l’impulsion d’un Lacazette des grands soirs (et de plus en plus impressionnant), les rhodaniens partaient à l’assaut en fin de première période, histoire de concrétiser par un but une domination franche mais stérile. Lacaz’ frappait une première fois au-dessus de la transversale après un super raid solitaire (35′), puis armait une seconde fois sans contrôle, obligeant le gardien chypriote à un arrêt de grande classe (40′). Le jeune ailier droit justifiait jusque-là la confiance placée en lui par son entraîneur.
Mais face à une équipe en bloc, compacte, et qui défendait bien, il fallait mettre plus de rythme dans cette rencontre : c’est ce à quoi allaient s’atteler les rhodaniens en seconde période.

13 frappes pour l’OL, aucune pour Nicosie
Les statistiques de la première période étaient sans appel : 63% de possession de balle en faveur des Gones, et 13 frappes à 0 pour l’OL, les hommes du Président Aulas avaient pris le match par le bon bout, ne concédant aucune occasion de but. Mais le plus dur restait alors à faire : parvenir à percer cette muraille chypriote, qui avait cédé quatre fois lors de ses trois déplacements européens en phase de poule. Mission donc loin d’être impossible. Illustration juste au retour des vestiaires, alors que la frappe d’Ederson était déviée devant sa ligne de but par un défenseur de l’Apoël (47′).
Mais c’est bel et bien l’homme en forme qui allait encore frapper. Comme à Lorient (4-2 a.p.), où il a inscrit un doublé, et à Bordeaux (3-1 a.p.), où il a égalisé, c’est encore Lacazette qui trouvait la solution face à Nicosie. Sur une montée de Cris, il héritait du ballon coté gauche et, après un crochet extérieur, armait puissamment du droit pour tromper Chiotis (1-0, 58′). Dans l’euphorie de ce but, Bastos était même tout proche de doubler la mise, mais ne cadrait pas sa frappe, dans une position pourtant idéale (59′).
Les lyonnais allaient alors montrer un aspect qui ne leur a pas réussi en début de saison : la gestion de fin de match.
Une fin de match en forme de rappel
Le dernier quart d’heure de l’OL n’aura pas été à son avantage, et doit lui servir de leçon pour le match retour. Car tentant tant bien que mal de maîtriser les timides attaques de Nicosie, Lyon passait tout prêt du K.O. en tout fin de match : Manduca mettait Lloris à contribution d’une belle manchette, après une magnifique frappe qui replongeait sous sa transversale (88′). Les dernières minutes étaient aussi en faveur des chypriotes, décidés à honorer leur statistique remarquable : 44 de leurs 58 buts inscrits cette saison l’ont été en seconde période. Mais solides, les rhodaniens ne laissaient plus rien passer.
En plus d’avoir renoué avec la victoire, l’Olympique Lyonnais s’est économisé en gérant sa fin de match. Un gain d’énergie de bon augure dans la spirale actuelle des Gones, qui jouent en moyenne tout les trois jours. Une victoire, aussi, qui va faire du bien au moral. Les rhodaniens ont maintenant cinq jours de récupération à mettre à profit, avant le choc à Bordeaux. Et n’oublieront pas, dans un coin de leur tête, le match retour à Chypre, qui déterminera ou non leur qualification en quart de finale de Ligue des Champions : ce sera le 7 mars prochain.
Mikhaël Defoly
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