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22ème journée de Ligue 1 / Lyon-PSG : l’OL se remet à neuf ! (2/1)

Vainqueur du PSG hier soir (2-1), l’Olympique Lyonnais en a profité pour revenir à neuf points de Bordeaux, tenu en échec par Boulogne (0-0). La victoire a été poussive, obtenue dans les dix dernières minutes du match. Mais il a fallu une expulsion de Sakho pour que les Gones, à 11 contre 10, prennent le contrôle du match.

Un 4-2-3-1 offensif pour un Gerland plutôt festif.
D’entrée de jeu, Claude Puel souhaitait offrir aux près de 35000 spectateurs de Gerland un OL au visage offensif. Pour répondre au 4-4-2 du PSG, Puel alignait un 4-2-3-1 ambitieux. Toulalan et Källström jouaient devant la défense, Pjanic en soutien de Gomis dans l’axe, soutenu par Govou côté droit et Lisandro côté gauche. Vercoutre remplaçait Lloris dans les cages, tout comme Lovren, préféré à Réveillère sur le côté droit. Il y avait de l’ambiance à Gerland et Monsieur Kalt sifflait le début de la rencontre face à un Virage Nord très coloré.

Paris prenait l’avantage et avait les occasions pour tuer le match…
Les mauvaises langues diront qu’avec Vercoutre, une semi-occasion suffit souvent à l’adversaire pour prendre l’avantage. Elles auront été confirmées hier en début de match. Sur sa première véritable situation dangereuse, le PSG ouvrait la marque à Gerland sans que Vercoutre ni sa défense n’interviennent. Un corner de Sessegnon, repris par Erding au premier poteau, et les joueurs de la capitale mettaient l’OL dans l’embarras (0-1, 10’). A contrario, Edel, le gardien parisien, avait déjà réalisé une première parade sur un coup franc de Pjanic, flottant. Les lyonnais, comme à Monaco ou à Lorient récemment, ont commencé à déjouer après le premier but du PSG, et Hoarau était à deux doigts de doubler la mise d’une reprise de volée croisée côté gauche ; Vercoutre réalisait son premier arrêt du match (13’). Dix minutes plus tard, l’attaquant parisien prenait le dessus sur la charnière centrale de l’OL, et obligeait Vercoutre à faire une deuxième belle parade d’une claquette réflexe (32’).

L’OL réagissait enfin à dix minutes de la mi-temps. Lisandro servait Källström, qui armait une frappe lourde, détournée par Edel en corner (36’). Peu après, Gerland était à deux doigts de vivre un authentique exploit. En effet, Toulalan, déjà buteur contre Metz mi-janvier, était tout près de marquer le deuxième but de sa carrière lyonnaise, sur une frappe contrée par le talon de Traoré qui finissait sa course sur le poteau droit du gardien parisien (41’). Lyon n’était pas verni en cette première mi-temps. Et le festival des poteaux n’était pas terminé. M. Kalt sifflait la mi-temps, sous les sifflets de Gerland.

… mais manquait le coche.
Paris se créait une triple occasion dès le retour des vestiaires. Sur un corner, Hoarau voyait sa tête repoussée par Källström sur la ligne de but, Erding butait sur Vercoutre, qui repoussait une nouvelle fois le ballon face à Hoarau (50’). Cette triple occasion allait bouger les lyonnais, plus encore que les propos d’Aulas et de Puel à la mi-temps dans les vestiaires.

Une expulsion qui change tout.
A l’heure de jeu, Gomis, lancé en profondeur, était taclé par le parisien Sakho en dernier défenseur : l’arbitre sortait le carton rouge. Lyon allait dès lors prendre l’avantage sur le terrain, guidé par un subtil changement de Claude Puel : Pjanic, très bon encore hier soir, laissait sa place à Delgado (65’). L’argentin profitait du recul des parisiens pour prendre sa chance, et Edel déviait son tir croisé (67’).

Son entrée en jeu provoquait un nouveau système de jeu dans les rangs lyonnais : d’un 4-2-3-1, Lyon passait en un 4-4-2 avec Gomis et Lisandro dans l’axe. L’ancien Vert touchait le poteau gauche d’Edel sur une frappe en première intention après une ouverture de Toulalan (74’). On se disait alors que les lyonnais étaient maudits, que la défaite était inéluctable.

Mais Claude Puel, malmené par les supporters lyonnais, avait réalisé un coaching gagnant, une fois de plus. Delgado, entré en cours de jeu, tirait un corner à un quart d’heure de la fin du match, sur lequel Lovren, de la tête, puis Gomis du pointu, expédiaient dans les cages parisiennes (1-1, 77’). Puel, sentant que le PSG reculait vraiment, faisait un remplacement presque immédiatement après l’égalisation et jouait la gagne : Cissokho sortait au profit de Bastos. L’équipe, évoluant en 4-2-3-1 puis en 4-4-2, basculait dans un étrange 3-5-2, avec cinq joueurs à vocation offensive (Källström, Govou, Delgado, Bastos et Lisandro). Nouveau coup de génie de Claude Puel : Bastos, tout juste entré en jeu, frappait un coup franc que Lisandro déviait d’une talonnade aérienne pour le crane de Cris. Le Brésilien réussissait à lober le très grand Edel et donnait (enfin) l‘avantage aux locaux (2-1, 81’). Gerland pouvait alors laisser exploser sa joie. Mais les hommes d’Antoine Kombouaré n’avaient pas dit leur dernier mot : sur un centre en retrait de Jallet, Hoarau manquait l’égalisation en glissant un peu sur le terrain. L’OL profitait des espaces laissés par les parisiens, et Gomis, décalé par Lisandro dans la surface adverse, envoyait un missile sur l’équerre droite d’Edel. Après quatre minutes de temps additionnel relativement crispantes, l’OL l’emportait dans ce match capital pour la course à l’Europe.

L’Olympique Lyonnais a donc enchaîné une troisième victoire consécutive en Ligue 1 (après Nancy et Lorient), victoire importante qui lui permet de se replacer au classement. Marseille battu par Montpellier (2-0) et Bordeaux tenu en échec par Boulogne (0-0), l’OL réalise la bonne opération de cette 22ème journée de Ligue 1. Il en profite pour revenir à un point du podium, et à neufs points des Bordelais. Tout espoir de titre n’est donc pas perdu. Il aura néanmoins fallu attendre que les lyonnais soient en supériorité numérique pour prendre le contrôle du match, preuve que tout n’a pas été parfait hier soir. Mais au-delà d’une recherche perfectionniste, Lyon s’est surtout soulagé. Ce sont les mots utilisés par Rémy Vercoutre, d’ailleurs, celui qui a fait taire les mauvaises langues en réalisant de drôles de parades dans les cages de l’OL.

Dimanche prochain, l’Olympique Lyonnais se déplacera à Toulouse, puis recevra Lens. Ensuite arrivera le choc aller tant attendu contre le Real Madrid. Lyon, enfin, terminera février en allant à Sochaux, puis en recevant Nice. On se retrouvera à cette occasion.

Mikhaël Defoly




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