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OL Postdam 2/0 : les filles entrent dans l'Histoire !

L'OL Féminin a pris sa revanche sur la finale de Ligue des Champions perdue la saison dernière, au détriment des mêmes allemandes du FC Turbine Postdam, en s'imposant cette fois 2 à 0 à Londres. Au cours d'un match intense de bout en bout, plein de suspens et ponctué par une envie débordante de la part des 22 joueuses, les filles Patrice Lair ont incrite l'OL au Panthéon des (trop rares) clubs français vainqueurs d'une Coupe d'Europe. Elles ponctuent une saison exceptionnelle avec brio.

Elles n'étaient pas spécialement stressées ou anxieuses, les lyonnaises, avant le match. Pas prétentieuses non plus, loin de là, simplement sures de leurs forces et de leur potentiel. Après avoir inexplicablement perdu la finale la saison passée, aux tirs aux buts, les filles de Patrice Lair étaient bien décidées cette fois à ne pas rater ce rendez-vous capital pour le club... et l'avaient préparé de la meilleure des façons, en alignant 21 victoires en autant de match en Championnat de France Féminin. Impressionnant.

Les allemandes ont laissé passer leurs chances
Ce sont les allemandes de Postdam qui entraient de la meilleure des façons dans ce match. Bien que d'une moyenne d'age très jeune, les Championnes d'Europe en titre avaient pour elles une expérience hors du commun, laquelle leur permettait d'entamer cette finale de belle manière : Kerschowski obligeait Bouhaddi, la gardienne olympienne, à détourner sa puissante frappe en corner dès la cinquième minute de jeu. Cette même Bouhaddi détournait une nouvelle fois une frappe de Mittag (10'), signalée après coup hors-jeu... sans réellement l'être.

Les filles de Patrice Lair commençaient alors à se libérer dans cette finale et à prendre le jeu à leur compte. Louisa Nécib touchait le poteau de Postdam sur un corner rentrant (12'), tandis que Lotta Schelin, en grande forme, frappait à côté des cages de Sarholz, la gardienne allemande (16', 20'). La portière de Postdam avait même des difficultés à repousser la lourde frappe d'une Camille Abily des grands soirs. C'est après ces tentatives vaines rhodaniennes qu'allait surgir la jeune Wendie Renard.

Sur un corner de la droite tiré par Sonia Bompastor, le ballon, remisé de la tête par Henry sur Lotta Schelin, terminait sa course près des pieds de Wendie Renard, qui n'avait plus qu'à pousser la balle dans les buts vides (1-0, 27'). L'OL ouvrait le score et accentuait sa domination technique sur le jeu, face à des allemandes très impressionnantes physiquement.

Lara Dickenmann scelle de façon extraordinaire le sort de Postdam
Le début de deuxième mi-temps était la copie conforme du début de match. L'avantage était aux allemandes, qui ne parvenaient pas à concrétiser leur domination, malgré des occasions et des situations en or. La tête de Kerschowski échouait à quelques centimètres de la lucarne de Bouhaddi (46'), tandis que l'incroyable Bajramaj, excellente tout au long de la compétition européenne, ne profitait pas d'un centre parfait à son intention. Même constat pour Mittag qui manquait l'immanquable, seule à cinq mètres des cages et qui n'arrivait pas à frapper dans le ballon. Les allemandes, bien qu'ayant pris le dessus sur des rhodaniennes un peu effacées, ne parvenaient pas à revenir dans la partie. Et cette fébrilité devant les buts lyonnais allait leur coûter un doublé européen.

Car sans réellement dominer la partie, du moins en nombre d'occasions franches, les lyonnaises allaient se montrer efficaces. Lotta Schelin manquait le 2 à 0 face à la gardienne de Postdam, mais sa coéquipière Lara Dickenmann rattrapait ce manque d'efficacité de très belle manière.

Sur un centre côté droit d'Eugénie Le Sommer, la suisse contrôlait du pied droit et enchaînait dans la foulée une splendide frappe croisée du gauche qui terminait sa course en pleine lucarne de Sarholz (2-0, 85'). Le match était plié et l'on entendait des chants à la gloire du club et des joueuses olympiennes venant des tribunes. L'ambiance était à la fête.

Le début d'une longue nuit...
La fin du match libérait des joueuses, un coach, un staff et un Jean-Michel Aulas en pleine tension actuellement avec l'équipe "homme". Le président de l'OL avait bien entendu fait le déplacement à Londres, tout comme Chantal Jouanno, la Ministre des Sports. Le banc de l'OL explosait et envahissait le terrain. Sourires, larmes de joies, cris de plaisir, le bonheur était au rendez-vous, après 90 minutes d'effort physique et mental de grande intensité. Michel Platini remettait à chaque joueuse et chaque membre du staff une petite médaille dorée, mais c'est surtout la remise de la Coupe dans les mains de la capitaine Sonia Bompastor qui allait donner à la soirée son caractère sacré. Les lyonnaises prenaient une photo de groupe sous une pluie de confettis rouges et bleus, tandis que la musique de Queen "We are the Champions" retentissait dans l'enceinte londonienne.

Les joueuses ont repris l'avion aux alentours de deux heures du matin et étaient attendues à l'aéroport de Bron par des supporters festifs aux alentours des trois heures et demi.

Après un échec douloureux en 2010, les féminines de l'OL ont su digérer la déception, se remotiver et repartir de l'avant afin de réaliser un exercice 2011 extraordinaire. Plus que jamais, les hommes de l'OL seraient bien avisés de suivre cet exemple de courage et de remise en question, nécessaire. Après tout, c'est ça qui caractérise les vrai(e)s champion(ne)s...


Mikhaël Defoly
FootbOL -
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