Accéder au contenu principal

Face à Auxerre, un Olympique Lyonnais plaisant mais trompeur ( 0-3 )

ballon+ol
L’Olympique Lyonnais s’est solidement imposé hier soir du côté d’Auxerre (3-0), au terme d’une prestation moyenne. Auteurs d’un match réaliste, avec un duo Lisandro/Bastos de feu, les Gones ont bénéficié de la malchance bourguignonne, devant les buts et lors de décisions arbitrales contestables. Retour sur trois points qui font du bien.
Quatre, comme le nombre de défaites consécutives de l’Olympique Lyonnais à l’extérieur en Ligue 1 : c’était le chiffre de l’avant-match, celui qui faisait peur. Douze points perdus, plus ou moins bêtement, plus ou moins mérités, et une sixième place au classement général avant ce match, puisque tout les leaders (Montpellier, Rennes, Lille et Toulouse) avaient gagné la veille. Le décor était donc planté : victoire impérative du côté des hommes de Rémi Garde, sous peine d’être définitivement largués de la course au titre. La suite, vous la connaissez donc : large victoire de l’OL en terres bourguignonnes, trois buts à zéro.
Pourtant, ne vous y trompez pas : si le score est flatteur, il est surtout trompeur. Car la large victoire des lyonnais du côté de l’AJA souffre de quelques contestations bien légitimes.



Lisandro is back
Le premier quart d’heure était très calme, aussi bien dans les tribunes de l’Abbé Deschamps que sur le terrain. On sentait beaucoup de prudence de la part des 22 joueurs, désireux de se rassurer avant tout en faisant circuler la balle. A l’image de leur match de mardi dernier, en Ligue des Champions face à l’Ajax (0-0), les lyonnais ne partaient pas à l’abordage et plaçaient quelques contres rarement aboutis. Sur l’un d’eux, justement, Lisandro Lopez bénéficiait d’un bon relai d’Ederson après une relance rapide de Cris : sa frappe cadrée était détournée par Olivier Sorin.
Trois minutes plus tard, le goléador argentin faisait parler son jeu de tête sur un centre parfaitement brossé de Michel Bastos, et plaçait le ballon hors de portée du gardien auxerrois, impuissant (1-0, 21′). Il s’en allait alors saluer son coéquipier Bafé Gomis, sur le banc hier soir. Mais les lyonnais allaient être bousculés par une AJA toute proche de la zone de relégation.
Un (voire deux) penalty oubliés par M. Piccirillo
Les hommes de Laurent Fournier ne se laissaient pas abattre. Au contraire, Traoré allait défier Lovren dans la surface de réparation, et s’écroulait : l’arbitre de la rencontre ne sifflait pas penalty. Décision malheureuse lorsque les images prouvent que le croate attrape le pied d’appui du joueur auxerrois (24′). A la demi-heure de jeu, Cris contrait involontairement du coude un ballon à l’entrée de la surface de réparation : mêmes images, même constat. L’arbitre, même si ce fut alors sévère, aurait pu siffler un deuxième penalty pour l’équipe locale.
Les auxerrois obtenaient tout de même un super coup-franc qu’Hugo Lloris détournait de façon magistrale main opposée (31′). A ce beau coup franc bien frappé par Traoré répondait la réplique d’Ederson. Le Brésilien, titulaire en lieu et place de Yoann Gourcuff, sur le banc (et que l’on annonce de plus en plus partant dès cet hiver à Arsenal), frappait un super coup franc que Sorin détournait de ses filets (42′).
La mi-temps voyait les hommes du Président Aulas virer en tête, avec toutefois un coup de pouce du corps arbitral.
L’inédite interruption du match
A la reprise, Cédric Hengbart prenait le meilleur sur Cris lors d’un corner, et voyait sa tête passer tout près des cages d’Hugo Lloris. Mais l’évènement de cette seconde période était l’arrêt du match par M. Picirillo, en raison d’une banderole sortie par les supporters d’Auxerre, et qui fustigeait les hommes en noir d’un : « Les arbitres sont des voleurs ». Sans doute inspiré d’un penalty oublié pour leur équipe à Valenciennes, la semaine dernière (défaite de l’AJA 2-1), et des deux penaltys non sifflés hier soir face à l’OL.
Après trois minutes de négociation, les supporters retiraient leur banderole et le match pouvait reprendre. L’heure de jeu était un tournant : c’est le moment où l’OL s’est réveillé. Bastos, d’abord, au terme d’un magnifique raid solitaire, frappait fort sur le gardien qui détournait en corner (61′). Trois minutes plus tard, c’est ensuite Briand qui centrait en retrait au point de penalty pour Lisandro, lequel voyait sa frappe contrée par Hengbart.
Enfin, Jimmy Briand s’illustrait une nouvelle fois en qualité de passeur décisif : il servait Lisandro qui réalisait une merveille de feinte de frappe avant de placer son ballon chirurgicalement entre le poteau gauche, le gardien à terre et deux défenseurs, revenus à toute vitesse sur la ligne (2-0, 67′). L’idée était ambitieuse, l’exécution parfaite : l’OL doublait le score et pouvait faire tourner en fin de match. Car si Oliech trouvait la transversale de Lloris à un quart d’heure du terme, le match était plié.
Michel Bastos était récompensé de son super match à la suite d’une récupération de Källström : il gagnait son face à face avec Sorin et appuyait un peu plus la victoire rhodanienne (3-0, 88′).
Efficaces et solides, les lyonnais ont mit fin à une terrible série de quatre défaites consécutives à l’extérieur en Ligue 1, et ont enchaîné par la même occasion avec un deuxième match consécutif sans encaisser le moindre but. Des nouvelles plaisantes, mais pour autant pas vraiment réjouissantes : le spectacle proposé hier soir n’était pas vraiment de haut niveau. Face au 16ème de la Ligue 1, la prestation a permit de ramener des points.
Qu’en sera-t-il face au 6ème, Toulouse, a égalité de points avec les Gones, et que l’OL affronte la semaine prochaine ?
Mikhaël Defoly
----------------------------

Commentaires