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Lorient - Lyon (1/1) L'OL s'en sort bien...

Peu rassurant en milieu de semaine à Haïfa, l’OL avait l’opportunité de remettre les choses au clair en signant une bonne prestation à Lorient. Mais les Gones, visiblement fatigués de leur périple israélien, ont totalement sombré en seconde période au Moustoir. A tel point que le match nul semble inespéré.

Que ce fut dur ! 
Si l’OL a livré une pâle prestation (notamment défensivement), le club de Jean-Michel Aulas peut néanmoins avoir le sourire, car le point du nul a été acquis dans la plus grande difficulté. Invaincu à domicile depuis le début de la saison, le FC Lorient vend chèrement sa peau au Moustoir et l’a encore prouvé.
Un point, c’est tout
Sous la traditionnelle pluie bretonne, c’est Lorient qui se montrait le premier dangereux sur corner avec une tête de Lamine Koné au-dessus des cages de Rémi Vercoutre (4e). La minute suivante, Gomis trouvait le poteau d’Audard sur une excellente remise de Lisandro, et le FCL donnait immédiatement la réplique avec l’ouverture de Romao pour Alain Traoré, qui trouvait les gants du gardien lyonnais. Le match partait donc sur des bases élevées et n’allait redescendre en intensité à aucun moment. Au quart d’heure de jeu, Grenier touchait d’un lob audacieux le haut de la transversale du goal breton. Il trouvait peu après Gomis, dont la frappe était repoussée par Audard (21e). En manque de réussite, le buteur rhodanien allait pourtant trouver l’ouverture d’une reprise sans contrôle sur un centre parfait de Lacazette (1-0, 22e). Accordé, le but était pourtant contestable, car entaché d’une légère position de hors-jeu de l’International français. A peine le temps de respirer que l’athlétique Alain Traoré, très en vue, déclenchait une frappe monstrueuse qui venait s’aplatir sur la transversale de Vercoutre.
Le match prenait des allures d’attaque/défense, et les deux formations se répondaient du tac au tac. Ainsi, Bisevac à la retombée d’un corner obligeait Audard à la parade près de son poteau gauche (27e), et Corgnet forçait Vercoutre à une intervention (40e). L’OL sortait donc en tête au fil d’une première mi-temps très animée mais relativement équilibrée entre Merlus et Gones.
Cueillis à froid A la reprise, les rhodaniens ont manqué de concentration, et ça leur a coûté cher : un but, inscrit par le remuant Aliadière, en difficultés en première mi-temps. L’attaquant lorientais profitait d’un superbe travail collectif pour conclure d’une reprise au second poteau (1-1, 46e). A l’image de Lisandro, totalement sonné par cette égalisation, l’OL allait avoir du mal à s’en remettre, et encaisser tout au long de la seconde période les accélérations, dribbles et frappes bretonnes de lorientais décomplexés. Le principal danger pour les joueurs de Rémi Garde était Alain Traoré. Heureusement pour ceux-ci, et malgré trois grosses occasions de but (51e, 62e, 74e), le burkinabé manquait de réalisme, tout comme son coéquipier Aliadière, auteur de l’égalisation et qui ne cadrait pas son tir malgré un contre favorable (77e). Deux minutes plus tard, le Moustoir poussait son équipe et Barthelme était tout proche de donner l’avantage aux siens, mais son tir passait tout près de la lucarne de Vercoutre.
L’OL, de son côté, aurait pu l’emporter, mais ni la frappe de Malbranque (57e, stoppée par Audard) ni celle de Lacazette (75e, non cadrée) ne trouvaient le chemin des filets. Au final, et au terme d’une seconde mi-temps désastreuse, symbolisée par un Lisandro sonné, harassé, exténué, et par un Lovren en sacré manque de repères, l’OL s’est emparé d’un bon point sur la pelouse du quatrième de Ligue 1.
Une trêve pour travailler en défense 
Malmenée jeudi dernier par le Kyriat Shmona (4-3), et ce dimanche par les gabarits vifs des bretons, la défense olympienne semble se désarticuler depuis le retour de Dejan Lovren. Absent des terrains pendant quatre mois (il avait été blessé en finale de Coupe de France face à Quevilly), le croate n’a pas encore repris ses marques et affiche un manque de sérénité inquiétant. Il a néanmoins une trêve internationale de deux semaines pour se remettre dans le bain de la compétition et retrouver sa solidité. Le défenseur central pourra en tout cas compter sur le soutien du public rhodanien, car après la trêve internationale, les Gones retrouveront deux fois Gerland en l’espace de quatre jours : d’abord pour accueillir Brest en Ligue 1, tenu en échec par Bordeaux (1-1), puis la lanterne rouge surprise de son groupe d’Europa League, l’Athlétic Bilbao. Deux matchs qui devront relancer l’OL, dont la dynamique est freinée en Ligue 1 : sur leurs trois derniers matchs, les Gones n’ont pris que deux points. 
Mikhaël Defoly
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