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Ligue 1, 27ème journée / Boulogne - Lyon (0-0) : L'OL sans mordant

Pas vraiment impressionnant, les lyonnais. Sur la pelouse du 19ème de Ligue 1, les rhodaniens n'ont pas su faire la différence et auraient même pu voir rouge si le boulonnais Marcq, en toute fin de match, s'était montré plus précis.
C'est un score nul et vierge décevant, car le résultat en lui-même s'additionne d'une manière peu convaincante. Signe d'un certain malaise, le match qui se profile contre le Réal Madrid a peut-être "plombé" quelques lyonnais se sachant déjà hors course.

A Lyon: un côté gauche actif, un couloir droit inexistant.
C'est sous un vent fort et glacial que lyonnais et boulonnais entamaient la partie. Boulogne avait pour politique de prendre sa chance dès qu'il le pouvait, aussi Cuvilier, au bout de 30 secondes de jeu, frappait un ballon facilement capté par Lloris ; le ton était donné. Boulogne gardait la balle dans les premières minutes, profitant de l'inexistant milieu de terrain rhodanien. L'OL parvenait tout de même à développer un semblant de jeu à gauche, avec son couloir Cissokho-Bastos très actif. Trop actif, peut-être, en comparaison du côté droit Réveillère-Govou peu en jambe ; le déséquilibre était flagrant.
Les lyonnais, sans Toulalan en milieu de terrain, étaient mangés dans les duels : le capitaine Marcq en profitait pour passer entre Makoun, Bodmer et Boumsong, et adresser une frappe dangereuse, qui passait de peu au-dessus des cages d'Hugo Lloris (12'). La première occasion de Boulogne survenait peu après, lorsque Cuvilier passait dans la défense lyonnaise comme dans du gruyère et butait au dernier moment sur Hugo Lloris, bien sorti de sa cage (18'). C'était un premier avertissement.
Claude Puel, dérangé par l'instabilité de ses couloirs, décidait de faire permuter les offensifs. Ainsi, Govou passait à gauche et Bastos rejoignait le couloir droit. Mais cet essai de rééquilibrage était contre productif, car l'attaque, qui auparavant fonctionnait d'un côté, était maintenant stérile, à gauche comme à droite.
Au milieu, ce n'était guère mieux : Makoun reculait trop, fébrile, et Bodmer, pour son retour sur le terrain, se montrait un peu trop friable dans les duels. Heureusement, lot de consolation : la charnière Cris-Boumsong était affutée et efficace. Gomis, amorphe, ramassait un carton jaune pour simulation juste avant la mi-temps. Les nombreux corners lyonnais en fin de première mi-temps ne trouvaient que les gants et la maladresse de Bédénik, le jeune gardien boulonnais.

Boulogne sans complexe aurait pu l'emporter.
Porté par un Cuvilier, un Marcq et un Kapo très en forme, l'USBCO aurait pu ouvrir la marque à plusieurs reprises. Mais l'OL, qui restait sur 530 minutes d'invincibilité (avant ce match) n'était pas pris à défaut. Avec un Makoun plus avancé (à la sauce "Réal Madrid"), Kapo avait tout le loisir de s'enfoncer dans les 25 derniers mères des rhodaniens, et de semer le trouble (52', 55'). Il était, à quelques centimètres près, le premier buteur de la partie d'une reprise de volée à 7 mètres des cages d'Hugo Lloris.
Plus de peur que de mal pour des lyonnais toujours aussi inattentifs, ou penseurs, en tout cas, à la rencontre de mercredi. Peu avant l'heure de jeu, Bodmer, bien servi par Bastos (revenu à gauche), tentait l'extérieur du pied droit : à côté des cages de Bédénik (57'). Claude Puel faisait basculer l'équipe en 4-4-2 : la paire argentine Delgado-Lisandro prenait la place de Govou et de Bodmer. Les deux originaires d'Amérique du Sud allaient, à défaut d'inverser la tendance, apporter un peu d'allant et d'envie à leurs coéquipiers. A l'origine, ou directement acteurs des 4 dernières occasions lyonnaises (62', 64', 76', 82'), ils apportaient une vraie fraîcheur à ce onze de départ fatigué.
Lachor, très remonté envers l'arbitre en fin de match, prenait un carton rouge (91'). Pjanic remplaçait Bastos. Le secteur offensif était renouvelé, mais crédité de trop peu de temps pour vraiment s'imposer et faire la différence. Au contraire, c'est Marcq, qui, dans un dernier élan d'optimisme, frappait à côté des cages lyonnaises après une mauvaise relance de Cris (93'). Les lyonnais ont eu chaud. Ils sont passé tout près de la correctionnelle.

De la même manière qu'en novembre dernier (contre Grenoble), Lyon a loupé l'occasion de s'installer en tête de la Ligue 1. Avec 50 points, ils restent derrière Bordeaux et Montpellier, qui s'affontent dimanche à 21h, mais restent aussi à la merci de Marseille. Si les Phocéens l'emportent dimanche, ils éjecteront l'OL du podium ; ce n'est donc pas un bon résultat de la part des lyonnais. Le premier accroché chez le dernier de la phase retour, voilà un résultat peu prévisible, mais qui témoigne une nouvelle fois de l'instabilité de l'OL.
Pour sa défense, on peut penser que pas mal de cadres se sont économisés en prévision de mercredi, et que la plupart des rhodaniens avaient la tête ailleurs. En même temps, quant on connait le calendrier à venir des Olympiens (Madrid, Saint-Etienne, Marseille), sans cautionner ce genre d'attitude, on peut comprendre qu'un peu de démotivation se soit faite sentir face à Boulogne. Maintenant, sur les trois prochains matchs, les Gones n'ont pas le droit à l'erreur.

Mikhaël Defoly










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