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30ème journée de L1/ OL-Grenoble (2-0): l'OL éteint la lanterne.

Tenu en échec à l'aller (1-1), les lyonnais ont retenu la leçon et, même si ce fut laborieux, ils ont livré une prestation d'assez bonne qualité. Les hommes de Claude Puel ont une nouvelle fois fait la différence en seconde période, par ses sud-américains Bastos et Delgado.
Grenoble a tenu le choc et aurait même pu revenir au score en toute fin de match, sans un Lloris une nouvelle fois exceptionnel. Grenoble a fait douter Lyon : c'est bien sur tout sauf rassurant avant le 1/4 de finale de Ligue des Champions, programmé mardi contre Bordeaux.

Une première mi-temps insipide.
Gerland attendait beaucoup des Gones, qui restaient sur 3 matchs consécutifs sans victoire dont une frustrante défaite au Vélodrome (2-1). Comme souvent, les lyonnais ont déçu en première période. Ils ont eu du mal à se mettre en route face à des Grenoblois motivés et bien regroupés ; seul Bodmer, dès la 3ème minute de jeu, parvenait à inquiéter Maubleu, le jeune gardien isérois. Mais ce qui inquiétait, surtout, était la piètre qualité technique des lyonnais. Ederson, Gonalons et Makoun en milieu ne faisaient pas le lien entre la défense et l'attaque, et s'illustraient de bien mauvaise façon en faisant perdre, par maladresse, un nombre incroyable de ballons. Façon "coach", ça donne cela : "Il nous a manqué un peu de rythme en première mi-temps, et même si les joueurs étaient appliqués, on a manqué de justesse dans les enchaînements. On a abusé des ballons aériens au lieu de jouer plus juste".
Du coup, Gerland grondait un peu devant ce triste spectacle, digne de l'OL-Boulogne ou du Toulouse-OL de ces dernières semaines, et Grenoble prenait peu à peu confiance, se découvrant davantage pour jouer autrement qu'en contre. Au final, une première mi-temps assez triste sous une légère pluie qui favorisait la vitesse du jeu. C'est d'ailleurs sur ce petit avantage là que l'OL allait étouffer les hommes de Bazdarevic.

Bastos is back.
De retour, après une blessure qui l'a tenu éloigné des terrains durant trois semaines, Michel Bastos a été l'artisan de la victoire lyonnaise. Opportuniste, il l'a été sur la remise de Gomis en retrait, après une frappe repoussée d'Ederson pour ouvrir la marque en force (1-0, 48'). Passeur décisif, il aurait pu l'être si Jean II Makoun avait été plus prompt dans la surface (52' et 67'). Il a surtout apporté une touche athlétique et une vitesse qui a manqué aux lyonnais ces derniers temps. En manque de souffle, il a été remplacé peu après l'heure de jeu par le joker de luxe, "Chelito" Delgado. Makoun, qui a évolué dans une position plus offensive qu'à l'habitude (comme contre le Réal Madrid), laissait lui sa place au jeune et talentueux Pjanic.
Gomis, quant à lui, a loupé quelques occasions (51', 56') et a été remplacé par Lisandro Lopez. L'attaque des gones était renouvelée et lancée dans un seul but : celui de tuer le suspens du match.
Car Grenoble prenait le jeu à son compte au fil de la deuxième mi-temps et était dangereux, notamment par Ljuboja. Sans conséquences.

Les remplaçants, encore et toujours décisifs.
C'est à se demander si l'OL est capable de l'emporter sans ses deux jokers argentins Lisandro Lopez et Delgado. Car une fois les deux hommes rentrés, le match a pris une tournure exclusivement rouge et bleue. Le GF38 a pourtant eu l'occasion d'égaliser en toute fin de match, par Courtois (86') mais sa frappe était bien détournée par Lloris ; en face, le novice Maubleu ne pouvait rien sur le crochet et la frappe du droit de Delgado, bien décallé par Pjanic (2-0, 90'). Le match était plié, malgré une dernière tentative audacieuse d'Akrour (91'). Toulalan, lui, loupait le 3-0 à la dernière minute de la rencontre sur un bon service de Lisandro. L'argentin s'est d'ailleurs montré à son avantage, eu égard à ses dernières sorties peu prolifiques.

Avec cette victoire, l'Olympique Lyonnais se rassure mathématiquement en vue de la Coupe d'Europe, mais n'a pas brillé à Gerland. Quatrième de Ligue 1 avec 54 points, Lyon reste au pied du podium, toujours derrière Bordeaux, Montpellier et Auxerre. L'impact est donc assez faible quant on sait que tout les autres clubs vont jouer ce dimanche 28 mars. L'apport psychologique, lui, est grand. Bordeaux a perdu la finale de la Coupe de la Ligue face à l'OM (3-1), et Lyon recommence à gagner à Gerland au bon moment. Il y a donc deux dynamiques contraires, qui viendront s'ajouter au duel entre la sérennité bordelaise face à l'expérience lyonnaise de la Ligue des Champions. Le GF38, quant à lui, confirme qu'il est une équipe difficile à battre, parce qu'il développe du jeu, mais se heurte à la poisse (les deux gardiens titulaires "out", par exemple). Nul doute qu'avec un compteur bloqué à 15 points, les Isérois vont tout droit en Ligue 2. Cependant, en jouant comme ils ont joué la plupart du temps cette saison, on ne se fait pas trop de soucis pour eux, l'avenir devrait très vite se re-dessiner en Ligue 1.


Mikhaël Defoly



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