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30ème journée de Ligue 1 / OL-Grenoble : Gare aux quarts !

Lyon reçoit la lanterne rouge Grenobloise pour le compte de la 30ème journée de Ligue 1, samedi 27 mars à 17h00. A cette occasion, l'OL espère lancer son sprint de fin de saison, mais surtout emmagasiner de la confiance et retrouver une réussite fuyante ces derniers temps, à quelques jours du 1/4 de finale de Ligue des Champions.
Grenoble n'a pas vraiment d'objectif, si ce n'est de terminer sa saison sur une note d'espoir et d'optimisme en vue du prochain exercice, qui se déroulera, sauf énorme surprise, en Ligue 2.

Un match qui a beaucoup fait parler cette semaine.
Vous n'avez sans doute pas échappé à la polémique de cette semaine, concernant la date du match de l'Olympique Lyonnais contre Grenoble. Initialement décallé par la Ligue (sur la demande de l'OL) au vendredi 26 mars (20h00), en prévision du 1/4 de finale de Ligue des Champions à disputer, celle-ci s'est déjugée après le tirage au sort et a de nouveau programmé de match de l'OL samedi, en fin d'après-midi. Seulement, il y a dans cette histoire plusieurs hics, qui illustrent d'une bien mauvaise façon le déclin de la Ligue.
Première chose : cette polémique est née d'une requête bordelaise, donc à priori un adversaire pas concerné par le match. A priori, car c'est dans un souci d'équité sportive et de temps de récupération équivalent que Laurent Blanc a téléphoné à Frédéric Thiriez, le patron de la Ligue (rappelons que Lyon affronte Bordeaux en 1/4 de finale de Ligue des Champions, et que les Girondins joueront leur match samedi soir). Jean-Michel Aulas a, à cette occasion, dénoncé des "arrangements" entre Bordeaux et la LFP, des propos peu appréciés par Frédéric Thiriez qui lui a renvoyé la balle en regrettant son "manque de fair-play" et son acharnement "contre les décisions qui ne reposent que sur l'équité sportive".
L'Olympique Lyonnais a alors fait pleuvoir les communiqués, critiquant en grande partie la Ligue, son fonctionnement et ses "atermoiements". Mercredi soir, Jean-Michel Aulas a saisi le CNOSF (Comité Olympique Français), lequel a conseillé au Président de l'OL d'en rester là avec les recours et d'accepter le décalage du match au samedi, en n'omettant pas cependant l'idée que la Ligue s'occupe des frais supplémentaires engendrés par sa décision.
D'autant que pour les lyonnais, comme pour les bordelais, l'affaire est entendue : tout repose sur une incompétence de la Ligue, qui aurait du prévoir l'éventualité d'un quart de finale Lyon/Bordeaux. Elle ne l'a pas fait et a donc pénalisé l'OL dans sa préparation, puisque les Olympiens ont dû revoir leur planning.

Et Grenoble dans tout ça ?
Elle est bien sympa, l'histoire entre les lyonnais et les bordelais... mais Grenoble dans tout ça ? Pierre Wantiez, le directeur général du GF38, s'est exprimé jeudi matin, visiblement très en colère du peu de considération que lui a apporté la Ligue, et son Président Frédéric Thiriez. En effet, à aucun moment "l'homme à la moustache" n'a contacté le club isérois dans cette polémique ; à aucun moment les grenoblois n'ont été consultés. "Si on est considéré comme une quantité négligeable, on va rappeler à certains qu'on existe" a déclaré M. Wantiez. Les supporters grenoblois aussi sont en colère : certains avaient posé des jours de congé pour se déplacer à Lyon vendredi. On comprend dès lors que cette affaire ait beaucoup fait parler, un peu à l'image du classico OM-PSG décallé au dernier moment par la Ligue en octobre dernier, en pleine période de Grippe A. Là aussi, la Ligue avait montré son incompétence et son "fonctionnement tortue", attendant le matin même du match pour l'annuler (cela avait provoqué des violences de supporters parisiens descendus à Marseille avant l'annonce de la Ligue).

Pour ce qui est du match "Lyon-Grenoble", au final il y a eu beaucoup de bruit pour pas grand chose, puisque si c'est la forme qui a largement été contestée, la décision, sur le fond, parait totalement logique.

Le match : Lyon pour s'envoler avec vigueur, Grenoble pour atterir en douceur.
Lyon, sixième de Ligue 1 et à qui il reste neufs matchs à disputer, "neuf finales" (terme employé par Maxime Gonalons), affronte l'un des adversaires les moins coriaces qui pimentent sa fin de saison. En effet, Grenoble est la lanterne rouge, bon dernier depuis le 29 août et une défaite à Saint-Etienne (1-0). Le derby semble donc déséquilibré, mais la mémoire ne nous manquant pas, souvenons nous que le rapport de force était le même lors du match aller, et que les grenoblois, en infériorité numérique, avait tenu en échec l'OL au Stade des Alpes (1-1). Ce match nul avait inauguré la lente mais profonde descente aux enfers des lyonnais, fin novembre et durant tout le mois de décembre. Alors histoire de briser la superstition (et d'effacer la statistique : 2 points pris sur les 3 derniers matchs), les lyonnais comptent rebondir et marquer... les esprits. Ils enregistreront les retours combinés de Bastos et de Makoun, mais déplorent encore l'absence de Boumsong.
Toulalan, du coup, pourrait débuter de nouveau en défense centrale. Grenoble quant à lui sait que l'OL n'est pas dans une grande forme et qu'il peut troubler l'ogre rhodanien dans son antre gerlantuesque. Même si les dirigeants Isérois ne se cachent plus et envisagent très sérieusement la descente, il ne leur serait pas désagréable de créer la surprise de la 30ème journée. Le GF38 devra du coup batailler sans Jemmali, Paillot, Kucukovic et Feghouli, mais surtout sans ses deux premiers gardiens Viviani et Ronan Le Crom, suspendu pour le premier, blessé pour le deuxième.
C'est donc Brice Maubleu, 20 ans, qui va faire son baptème du feu à Gerland. Avec 15 points, Grenoble est pour l'instant l'une des pires lanterne rouge de Ligue 1. L'objectif de la fin de saison pour le GF38 est donc d'attérir en douceur sur la plaine de la Ligue 2 vers laquelle ils dérivent inexorablement.

Mikhaël Defoly.


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