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Ligue 1, 28ème journée / Lyon-Saint-Etienne (1-1) : Des regrets à plus d'un titre...

Le 99ème derby de l'Histoire entre l'OL et Saint-Etienne restera dans les mémoires comme celui des regrets. Bordeaux, Montpellier et Auxerre, tout trois tenus en échec un peu plus tôt dans la soirée, offraient à l'OL l'occasion de revenir à hauteur de points des co-leaders Girondins et Montpelliérains. La défaite du Mans (contre Nice, 1-0) laissait la possibilité aux Verts d'accroître leur avance sur la zone de relégation. Au final, ni lyonnais ni stéphanois ne sont parvenus à profiter des résultats de leurs concurrents. Une soirée qui laisse des regrets aux deux rivaux régionaux, à plus d'un titre.

Les lyonnais ont exactement reproduit le même type de match que face à Madrid mercredi dernier. Comprenez par ceci qu'ils ont réalisé une première mi-temps de piètre qualité, laissant leur adversaire prendre l'avantage, puis qu'ils se sont remobilisés en seconde période pour parvenir, dans le dernier quart d'heure, à égaliser. Contre le Réal Madrid, le buteur héros était Pjanic ; c'est Lisandro cette fois qui a endossé son costume de sauveur, à la réception de la tête d'un long centre de Toulalan (79'). Il parvenait enfin, après deux tentatives avortées (59', 73'), à trouver la faille dans la défense des Verts, souffrante mais efficace face à Toulalan (57', 70', 84'), Cris ou encore Gomis (67').
Oui, les lyonnais ont fait une très bonne deuxième mi-temps, répondant enfin aux attentes des 37000 spectateurs de Gerland. Mais la prestation d'ensemble a été mitigée, en partie bien sur à cause d'une première mi-temps désastreuse. Une équipe rhodanienne brouillonne, maladroite, en manque d'inspiration, et face à un bon adversaire : l'ASSE. Les Verts qui entamaient bien mieux le match, à l'image d'un énorme raté de Rivière, seul à 3 mètres des cages et qui tirait à côté (17'). Il était néanmoins signalé hors-jeu, après coup. Ce n'était que partie remise pour l'attaquant stéphanois qui libérait les Verts peu avant la mi-temps, d'une tête à bout portant sur un centre de Bergessio (39').

Les Stéphanois sont passés tout prêt de l'exploit : non pas celui de s'imposer à Gerland, mais simplement celui de dire "stop" à 17 années de disette dans les derbys. Pour l'OL, c'est la moindre des consolations que de rester invaincu contre les Verts, car, et c'est bien normal, la déception était présente au sortir du match : "Je regrette la première période où nous n'avons pas mis assez d'intensité et de rythme", explique Claude Puel. "Cette semaine, je pense que nous avons fait ce qu'il fallait dans une épreuve, la Ligue des champions, mais pas dans le championnat. Nous laissons passer quatre points sur les deux derniers matches mais j'ai plus de regrets sur le match à Boulogne (le coach lyonnais fait référence au 0-0 obtenu la semaine dernière à Boulogne, ndlr)".

A noter les entrées très positives (encore) des deux argentins lyonnais Lisandro (45') et Delgado (60'). Remarquez, difficile de faire pire que les inexistants Govou et Ederson, présents dans les couloirs dès le coup d'envoi. Pjanic, sans doute fatigué de son match à Santiago Bernabeu, à laissé sa place à Delgado dès la mi-temps (46'). Lovren, qui effectuait son retour dans la composition d'équipe lyonnaise (en partie grâce à l'absence de Boumsong), n'a pas vraiment marqué des points, coupable sur le but de Rivière. Källström nous a offert ses habituelles passes ratées, et Gomis sont indémodable démarrage en côte... sur sol plat (comprenez qu'il est lent, très lent au démarrage).

L'enseignement de ce match est que l'OL, encore une fois, n'a pas été capable de saisir sa chance pour revenir sur les leaders de la Ligue 1. On en viendrait presque à croire que l'ex Septuple Champion de France fait exprès de passer à côté des occasions qui se présentent. A plusieurs reprises cette saison, les hommes de Claude Puel ont eu la possibilité de revenir sur Bordeaux, parfois même de les dépasser, mais à aucun moment ils n'ont eu le résultat escompté.

Si l'OL n'est pas Champion, ou pire, s'il ne termine pas sur le podium fin mai prochain, il saura à qui s'en tenir... Face à un Saint-Etienne séduisant en première période, les lyonnais ont su trouver les ressources physiques et mentales pour revenir dans la partie, mais il manquait encore un petit quelque chose pour s'imposer. Espérons que ce "quelque chose" ne leur manque pas au Vélodrome la semaine prochaine, dans un match (déjà) décisif en haut de classement : Marseille-Lyon.


Mikhaël Defoly.




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