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Barrages CDM 2010 / Irlande-France (0-1) : C'est presque fait !

L'Équipe de France s'est imposée samedi 14 novembre (1-0) à Croke Park face à la République d'Irlande, grâce à un but de Nicolas Anelka.
Les Français, sur la lancée de leurs derniers résultats positifs, ont largement fait jeu égal avec les Irlandais. Mieux même, ils ont pris l'avantage dans le jeu, avant de maîtriser (plus ou moins) sereinement l'avantage au score. Raymond Domenech peut souffler un grand coup : les Bleus ont aujourd'hui un pied et demi en Afrique du Sud.

Composition France : Lloris, Evra, Abidal, Gallas, Sagna, A. Diarra, L. Diarra, Henry, Gourcuff, Anelka, Gignac (Malouda, 90').
But : Anelka (71')

Composition Irlande : Given, O'Shea, Dunne, St Ledger, Kilbane, Whelan, Lawrence (Hunt, 80'), Andrews, Duff, Doyle (Best, 71'), Keane

Une longue période d'observation.
Croke Park était totalement acquis à la cause Irlandaise, avec 73000 supporters Verts contre 1000 « petits » supporters français. La Marseillaise était respectée, et l'engagement fait par les Irlandais.
On assistait à une longue période d'observation, qui voyait les Français contrôler le ballon face à des Irlandais un peu attentistes. Nul doute que les Bleus, présents dans les duels, étaient bien rentrés dans le match. Le premier corner était à leur avantage (4'), et c'est Thierry Henry qui se chargeait de le frapper ; le capitaine était d'ailleurs désigné pour frapper tous les coup-de-pied arrêtés du match. Le temps passait et les 10 premières minutes de jeu étaient franchies sans avoir vu de véritables occasions de but. Les Irlandais, notamment par Kevin Doyle, partaient vite en contre sur des balles de récupération. Le jeu de ce premier quart d'heure se faisait exclusivement au sol. Gignac, signalé hors-jeu, marquait d'une belle frappe lointaine dans les filets de Given (10'). Il donnait la première impulsion de ce « match diesel ». Peu après, un centre de Doyle, dévié par Gallas, filait dans les gants d'Hugo Lloris (13'). Gignac était en forme dans ce début de match et centrait fort à ras-de-terre (17'), un ballon repoussé pour donner le deuxième corner de l'Équipe de France, pas dangereux.
Le match était lancé.

Un redoublement d'occasions.
Les Bleus continuaient à avancer progressivement vers les cages de Given, mais ni Thierry Henry sur coup franc (23') ni Gourcuff (25') ne trompaient la vigilance du portier Irlandais. La première véritable occasion intervenait peu avant la demi-heure de jeu, et était à mettre à l'actif des hommes de Trapatonni ; sur un long ballon en direction des buts de l'Équipe de France, Doyle déviait de la tête pour Robbie Keane, qui butait sur Hugo Lloris. La frappe contrée revenait sur Lawrence, qui inexplicablement manquait le cadre devant les buts vides ! (27'). Les Bleus s'en tiraient bien, et étaient de nouveau menacés à la 30ème minute de jeu lorsque Doyle, encore très actif, servait Andrews. Le latéral droit, seul dans l'axe aux 18 mètres, enroulait sa frappe qui frôlait le montant droit de Lloris. Les hommes de Raymond Domenech obtenaient leur première véritable occasion de but par Thierry Henry, qui obtenait un contre favorable dans la surface avant de frapper instantanément, à côté des buts de Given (38').
Les 73000 supporters de Croke Park se sont fait entendre à la 41ème minute, moment où l'Équipe d'Irlande obtenait son premier corner de la partie. Un peu d'appréhension dans les rangs français, que l'on connait fébriles en défense sur les coup-de-pied arrêtés. D'autant plus que c'est la principale force des Irlandais, décisifs sur 7 de leurs 12 buts lors des qualifications. Le ballon était cependant mal frappé, et les français se dégageaient sans encombre.
L'arbitre allemand, monsieur Brych, sifflait la mi-temps de cette rencontre sur le score nul et vierge de 0-0.

La prise en main des Bleus.
Dès le retour des vestiaires, les Français jouaient plus haut et multipliaient le jeu à une touche de balle. Les onze Irlandais étaient acculés dans leur moitié de terrain, et formaient dès lors un bloc très compact, difficile à franchir. Par moments, les Bleus parvenaient à pénétrer dans les « remparts défensifs Trapatonniens », mais Gourcuff, par une frappe trop écrasée (53'), et Lassana Diarra en demi-volée (55') n'inquiétaient toujours pas le peuple irlandais. Anelka (57') tentait lui aussi sa chance d'une frappe de loin, cadrée mais bien interceptée par Given. Les deux équipes revenaient avec de meilleures intentions. On commençait à voir de belles phases de jeu offensives pour les Bleus, qui faisaient par la même occasion courir le ballon, et l'on se demandait si les Irlandais tiendraient physiquement la cadence.
Visiblement, Doyle, dans tous les bons coups, tirait son équipe vers le haut, et obligeait Lloris à s'imposer dans les airs (63'). Cependant, le jeu Irlandais ne se développait plus que par des dégagements au loin des assauts français. Cette méthode de refus du jeu allait bientôt leur être fatale.

Une concrétisation numérique.
A la 71ème minute de jeu, sur un splendide jeu à trois, Lassana Diarra traversait le terrain horizontalement et servait Yoann Gourcuff qui, d'une subtile déviation à une touche de balle, trouvait Anelka, seul dans la surface. La frappe du Bleu, déviée par le talon de St Ledger, finissait au fond des filets après avoir touché le montant droit de Given. Totale réussite donc pour l'Équipe de France, qui ouvrait le score à Croke Park (1-0, 71').
Ce but anéantissait durant quelques minutes l'ambiance au Stade, et les français prenaient définitivement l'avantage dans le jeu. Gignac, peu en réussite, s'infiltrait dans la surface et obtenait un corner (77'), une nouvelle fois mal exploité par les Bleus. Les hommes de Raymond Domenech étaient à deux doigts de doubler la mise, mais Gignac se précipitait et loupait les buts vides (79').
L'Eire allait avoir un sursaut d'orgueil dans les 10 dernières minutes. Un corner obtenu (82'), une frappe de Best ratée (85') ou une énorme occasion d'égalisation de Welhan, sur une erreur défensive d'Abidal (89') ; Lloris, heureusement, était encore présent. La fin de match était maîtrisée par les Français, qui faisaient tourner le ballon et attendaient patiemment le coup de sifflet final de l'arbitre.

Voilà donc une victoire très importante, remportée dans la douleur par l'Équipe de France (1-0). Le score importe peu au fond, seule la manière est importante et les Bleus, bien que moins flamboyants que face à l'Autriche ou aux Féroés, ont affiché une maîtrise supérieure aux Irlandais. L'optimisme est donc de rigueur après ce match. Raymond Domenech quant à lui prône la prudence : « il reste encore un match ; 90 minutes où tout peut se passer ».

Au Stade de France, mercredi, les Bleus devront confirmer la victoire acquise samedi soir. Histoire de vibrer encore un peu, et de donner l'occasion à Domenech de prouver que la finale de 2006 n'était pas un coup de chance. La qualification pour la Coupe du Monde est en route...


Mikhaël Defoly


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