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France-Irlande : les Bleus « à la Trap’ » ?

Ce soir (mercredi 18 novembre 2009) l’Equipe de France, pour le match retour des barrages, reçoit l’Irlande au Stade de France. Vainqueurs 1-0 à l’aller samedi dernier, les Bleus jouent ce soir leur place en Coupe du Monde.
Mais l’avantage acquis à l’aller est trompeur. En effet, face à une formation qui jouera sans complexes, les hommes de Raymond Domenech devront apprendre à gérer le score, sans pour autant déjouer. Un enjeu risqué pour une place en Afrique du Sud, tel est le challenge de ce soir. Au risque de passer à la trappe.

Les Bleus au stade de France, presque toujours vainqueurs.
Durant leur campagne de qualification, les Bleus ont presque fait un sans-faute à Saint-Denis.
En 5 matchs, ils ont remporté les 3 points face à la Serbie (2-1), la Lituanie (1-0), les Iles Féroés (5-0) et l’Autriche (3-1), et se sont fait accrochés par la Roumanie (1-1). L’équipe de France est donc (presque) intraitable à domicile dans les matchs décisifs. Voilà de quoi rassurer la nation française et les plus pessimistes.
L’Eire, quant à elle, s’est illustrée difficilement à l’extérieur lors des qualifications. De petites victoires en Géorgie (2-1) et à Chypre (2-1), des matchs nuls au Monténégro (0-0), en Bulgarie (1-1) et, le plus élogieux, en Italie (1-1), et aucune défaite au compteur depuis que Trapatonni est aux commandes de la sélection. Ce sont donc des scores peu offensifs, mais qui caractérisent la façon de jouer de l’équipe Irlandaise. Samedi, l’issue du match s’est jouée sur un coup de chance. Mais la chance, on le sait en football, il faut la provoquer. Le coach italien de l’Eire a déclaré à de multiples occasions que le match nul aurait été équitable. Il a aussi réussi à trouver les mots auprès de son groupe. Le capitaine Robbie Keane, par exemple, est persuadé que tout est encore possible.

L’Irlande y croit dur comme fer.
Sur les 5 dernières confrontations entre l’Irlande et la France au Stade de France, les Irlandais ne sont jamais parvenus à ramener meilleur résultat qu’un nul. Les Bleus restent sur un 0-0 en 2004, et leur dernière victoire sur l’Eire remonte au 28 octobre 1980 (2-0). Malgré ces statistiques peu en leur faveur, les Irlandais y croient dur comme fer. Le 4-4-2 défensif proposé par le sélectionneur Italien a fait ses preuves face à de faibles formations. Mais sera-t-il suffisant face à l’Equipe de France, ou le système de jeu atteindra-t-il ses limites ? Samedi dernier déjà, on a entrevu dans le jeu Irlandais des failles que les Bleus peuvent exploiter. Un jeu défensif agressif mais pas de reconstruction offensive, l’Eire se contentait de repousser les assauts français.

Mais un parfum de « Mac Fadden » traîne encore au Stade de France. Souvenez-vous, ce joueur écossais qui, d’une frappe de 40 mètres, avait donné la victoire à sa nation (1-0) ! Et le Nigéria, en juin dernier, qui avait vaincu les Bleus à Saint-Etienne ! (1-0). Le staff de l’Equipe de France le sait. Saint-Denis transcende les visiteurs, qui souvent réalisent de grands matchs face aux Bleus. Dès lors, il faudra se méfier de ces Irlandais sur-motivés et bien décidés à partir en Afrique du Sud l’été prochain.

C’est donc un match capital qui oppose ce soir les Bleus et la République d’Irlande au Stade de France. Une marrée verte est attendue dans les tribunes, où l’on craint que, comme en 2004, entre 20 000 et 30 000 spectateurs Irish donnent de la voix. Mais les Bleus, contrairement aux hommes de Trapatonni, démarreront ce soir en étant qualifiés. Une donnée qui risque de changer la façon de jouer de l’équipe. « Pas du tout » déclare Raymond Domenech. Qu’on se le dise, pression ou pas, les Bleus ce soir joueront pour la gagne.

Mikhaël Defoly.


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