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Ligue 1 / Grenoble-OL : Un déplacement trop facile pour l'OL ?

Très dangereux déplacement au Stade des Alpes ce samedi 21 novembre à 19h ! La formule fait doucement rire, je vous l'accorde, surtout lorsque l'on connait les difficultés du GF38 cette saison en Ligue 1. En 6 matchs à domicile, les Grenoblois n'ont obtenu aucun point.
Pire encore, ils étaient à deux doigts de battre le record européen du plus mauvais début de saison, en enchaînant 11défaites consécutives en autant de matchs de Ligue 1. La vérité du terrain est criante : à quelques heures de recevoir son voisin lyonnais, Grenoble ne glane qu'un petit point et est fort logiquement lanterne rouge. Mais chaque match a sa vérité. Ce soir, lyonnais, forts de leur seconde place, devront justement se méfier du GF38. La trêve internationale a pu renforcer le groupe grenoblois, qui n'a rien à perdre, contrairement aux hommes de Claude Puel qui, eux, veulent rester au plus près de Bordeaux.

Grenoble, malade, croit-il encore au maintien ?
Indiscutablement, Grenoble est malade. Un bilan chiffré catastrophique, un groupe amoindri par les blessures, un coach atteint par un certain fatalisme, un Directeur Général délégué (Pierre Wantiez) qui, tout en maintenant le coach en place, devient nerveux avec les supporters : le diagnostic est sans faille, Grenoble est malade. Des symptômes plus qu'inquiétants, donc, mais un léger mieux depuis quelques matchs. Contre Nancy, le GF38 menait au score avant de se faire rejoindre et de perdre dans des circonstances difficiles (but de Jemmali contre son camp, 1-2). Contre Lille, ensuite, deux poteaux et deux blessés pour Grenoble, qui perdait... 2-0. Et Jemmali, cette fois-ci, était expulsé. On a aperçu une amélioration à Monaco, où les hommes de Mecha Bazdarevic ont bataillé ferme pour ramener le point du match nul (0-0), le point de l'espoir. Car contrairement aux résultats sportifs, l'espoir, lui, est toujours là, comme l'affirmait Laurent Battles récemment : « Le maintien ? Oui, on y croit. Il le faut absolument parce que d'autres équipes vont souffrir. Beaucoup de joueurs vont partir à la Coupe d'Afrique des nations. Nous avons 200 supporters qui sont venus à Monaco, un club qui travaille, avec des employés. Nous avons un contrat, nous sommes professionnels, nous avons des familles... C'est tout un ensemble qui fait qu'on n'a pas envie de laisser tomber».

Le club Isérois s'attache à des valeurs morales, et enregistre des retours importants dans l'effectif.
Le club Isérois s'attache donc à des valeurs, une force morale et mentale que les joueurs doivent garder pour, pourquoi pas, rêver au maintien. De plus, le discours de Mecha Bazdarevic passe encore auprès du groupe. Une donnée non négligeable, qui signifie que le club n'est pas totalement en crise. Mais encore « une tuile » (selon l'entraîneur), l'effectif est amoindri et très atteint par les blessures, dont deux importantes : Cesar et Tadic. Grenoble enregistre néanmoins les retours de Dieuze et Ljuboja. Un petit plus pour le groupe, à n'en pas douter.
Avec cette trêve internationale, le club a bénéficié d'une relative paix de la part de la presse. Il a donc pu travailler dans la tranquillité. Attention donc à Grenoble qui risque de montrer un nouveau visage ce soir.

L'OL, après un 5-5 inoubliable face à l'OM, doit rester au contact de Bordeaux.
On l'a tous encore en tête, ce match formidable face à l'OM. Mais il va falloir maintenant se reconcentrer et repartir motivé au Stade des Alpes. C'est là le danger qui guette les lyonnais. Car avec un à priori ultra favorable (la victoire Grenobloise dans un célèbre jeu de paris en ligne est cotée à 7), l'OL ne doit surtout pas se reposer sur ses lauriers.
Claude Puel argumentait en conférence de presse : « Si on n'est pas prêts dans la tête, on peut perdre n'importe où, y compris chez le dernier. Tout le monde s'attend à ce qu'on gagne, mais ce ne sera pas une partie de plaisir. On doit répondre présent, notamment dans l'état d'esprit. ». Un état d'esprit qui avait fait défaut aux lyonnais après la dernière trêve internationale (défaite 2-0 à Gerland contre Sochaux). Dès lors la prudence est de mise.
Certes, Grenoble est lanterne rouge. Certes, ils sont au fond du trou. Mais l'OL ces dernières années s'est souvent montré grand seigneur dans des confrontations prétendues déséquilibrées. Attention donc à ne pas prendre ce match à la légère. L'objectif est de gagner bien sur, mais au delà de ça il est surtout de rester au contact de Bordeaux. Les Girondins, qui recevront Valenciennes à 19h, ne comptent qu'un petit point d'avance sur l'OL. Au niveau de l'effectif, Toulalan, blessé, sera remplacé par Jean-Alain Boumsong. C'est le seul changement important dans l'effectif de l'OL, qui, le précise Claude Puel, s'est trouvé « amputé » de 13 joueurs durant la trêve internationale. « C'est la spécificité des grands clubs » l'a rappelé le coach. Une formule qui plaira au Président Aulas.

Grenoble n'a jamais battu l'OL au Stade des Alpes.
En trois petites confrontations, le GF38 n'est jamais parvenu à battre l'OL au Stade des Alpes. Auteur d'un 2-2 durant la saison 1960-1961, la formation grenobloise s'est depuis inclinée à deux reprises, 2-1 en 1962-1963 et 2-0 la saison dernière. Une victoire serait donc historique, un argument supplémentaire, s'il en fallait un, pour motiver les joueurs du GF38. L'OL s'engage donc sur un terrain glissant.

C'est donc un match compliqué qui attend les lyonnais. Compliqué surtout par la caractéristique de son adversaire du soir : Grenoble n'a pas encore gagné à domicile cette saison. Une donnée rare qui va motiver les hommes de Bazdarevic. Une donnée, aussi, qui risque de coûter cher aux Olympiens s'ils manquent de combativité. Le scénario d'avant match ressemble étrangement à la confrontation entre la France et l'Irlande de mercredi dernier. Des Irlandais/Grenoblois qui n'ont rien à perdre, face à des Français/Lyonnais ultra favoris. Mais attention à la surprise : si les hommes de Claude Puel ne sont pas présents d'entrée, les prolongations ne seront pas là ce soir pour les sauver, comme elles ont pu sauver l'Équipe de France. Et puis surtout, c'est Grenoble qui aurait bien besoin d'un coup de main...

Mikhaël Defoly.



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