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Mercato : l'Olympique lyonnais "paralysé"

mercato+OL+Cruzeiro
Paris très peu intéressé
par un prêt du brésilien
Léo Cruzeiro -
 A une semaine de la reprise de la Ligue 1, et alors que le mercato est ouvert depuis presque deux mois, aucun nouveau joueur n’est arrivé à Lyon. Preuve d’une crise économique et financière sans précédent entre Rhône et Saône. La publication des comptes d’OL Groupe, attestant pour la troisième année consécutive d’un déficit, de l’ordre de 10 Millions d'Euros, n’ est sans doute pas pour rien dans le triste immobilisme de l’OL sur le marché des transferts. Reste que depuis près de trois mois, l’OL enregistre des rentrées d’argent qui ne servent non pas à investir ou à recruter, mais uniquement à combler les pertes !
 Ainsi, le club de Jean-Michel Aulas a reçu 43,8 ME de droits télévisés pour la Ligue 1, 19,3 ME pour sa dernière campagne européenne, 2,8 ME pour son parcours en Coupes Nationales, sans compter les recettes liées à la billeterie, au sponsoring et au merchandising (vente de produits dérivés). Mais avec tous ces millions d’euros, l’OL est aujourd’hui contraint de vendre ses joueurs pour pouvoir acheter. Une situation bien délicate, à l’heure où la majorité des clubs en Europe connaissent de grandes difficultés financières.
 L’opération dégraissage a bien lieu 
Premier constat de ce mercato : l’OL, s’il est relativement discret, opère en silence pour alléger sa masse salariale et diminuer son nombre de joueurs. En effet, et même si cela s’est fait dans un quasi-anonymat, Ederson a signé pour cinq ans à la Lazio de Rome, Kolodziejczak a rejoint Claude Puel à Nice en paraphant un contrat de quatre ans, l’espoir Belfodil a été cédé au club italien de Parme pour 2,5 ME, John Mensah a résilié son contrat avec le club et récemment, Kim Källström a signé au Spartak Moscou pour 3 ME. Cinq départs, à ajouter aux trois fin de contrat prononcées pour Yannis Tafer, Mathieu Valverde et Sébastien Faure, non renouvelés, et aux cinq départs de jeunes de l’OL : Thomas Fontaine, Nicolas Seguin et Xavier Chavalerin du côté de Tours, Aly Touncara à Clermont Foot et Mohamed Yattara en prêt sans option d’achat à Troyes. Au total, ce sont donc treize joueurs de l’OL qui ont quitté l’effectif.
Jérémy Pied et Bafé Gomis ont même refusé leur propre tranfert, respectivement à Sochaux et à Kazan. Et malgré tout ces mouvements, aucune arrivée n’a encore été enregistrée.
Qui pourrait arriver ?
Chez nos confrères de l’Equipe, Jean-Michel Aulas a clairement affiché les ambitions de recrutement de l’OL : « On va prendre deux joueurs défensifs, dont un défenseur central, et peut-être un joueur de couloir ». Une priorité à la défense ciblée suite au bilan catastrophique des Gones dans ce secteur la saison dernière : 51 buts encaissés en Ligue 1, ce qui en a fait la 14ème défense du championnat ; une telle perméabilité à Lyon n’avait plus été vue depuis ces 29 dernières années ! Du coté de la défense centrale, deux noms se détachent : celui du parisien Mamadou Sakho, qui intéresse énormément l’OL, et du brésilien  Cruzeiro Léo, dont le montant du transfert est estimé à 2,5 ME. Le hic : Paris est très peu intéressé par un prêt de son jeune défenseur central, et a besoin de joueurs formés au club pour fournir à l’UEFA une liste conforme aux exigences de l’instance inetrnationale. La piste Léo (en photo) est donc pour l’heure la plus crédible, le brésilien ayant déclaré son envie de s’engager dans le sillon de ses compatriotes Caçapa, Edmilson, Juninho et Cris. Au milieu, Jérémy Toulalan a été recontacté par l’OL, son club actuel, Malaga, étant dans de grosses difficultés financières, tout comme Chantôme, le parisien lui aussi courtisé par les Gones. On attribue cependant peu de crédibilité à ces pistes, tout comme à celle menant à Benjamin Corgnet. En effet, le joueur offensif de Dijon est actuellement barré à l’OL par un Gourcuff en pleine forme et un Clément Grenier qui prend de l’importance au sein du groupe. Enfin, celui qui a le plus de chance de signer prochainement à Lyon est un ancien joueur du club : Steed Malbranque.
Le latéral offensif est pressenti pour remplacer un éventuel départ de Michel Bastos. Ses avantages ? Polyvalent, c’est un joueur d’expérience qui, selon Rémi Garde, « a gardé toute sa vista dans le jeu, et ses qualités ». Surtout, il correspond à ce que l’OL recherche, sportivement et économiquement parlant. En effet, Le Progrès a révélé que le club allait proposer au joueur d’être rémunéré suivant le nombre de ses apparitions en Ligue 1 : de quoi s’offrir un joueur à moindres coûts.
Qui va encore partir ?
Du côté des départs, maintenant, quatre joueurs sont encore en balance : Bastos, Cissokho, Cris et Lloris. Bastos et Cissokho se heurtent tout les deux au même problème pour quitter l’OL : le prix demandé par le club, élevé, est un sérieux frein à leur départ. Al-Ain, club d’Abou Dabi intéressé par Michel Bastos, devrait néanmoins s’en rapprocher en proposant dans les prochaines heures une offre de 9 ME à Jean-Michel Aulas, qui en réclame 10. Le transfert du latéral gauche brésilien pourrait donc s’officialiser dans les prochains jours. C’est en revanche un peu plus délicat pour Aly Cissokho, sur lequel aucun club intéressé (Naples, la Roma, l’Inter Milan, Everton, Aston Villa, Newcastle, Tottenham…) ne souhaite mettre les 11 ME réclamés par l’OL. Cris, de son côté, aurait, selon la presse espagnole, plusieurs touches auprès de clubs évoluant en Liga. Mais pour l’heure, les clubs se renseignent sur le niveau et les prétentions du brésilien, à qui il reste un an de contrat à Lyon. Son départ semble bien difficile à acter.
Enfin, Hugo Lloris est l’inconnue principale de ce mercato. De multiples fois annoncé à Arsenal, puis à Tottenham, le gardien International est plus que jamais à Lyon et n’est pour l’instant pas encore parvenu à trouver un accord avec un prétendant anglais. Celui que l’on annonçait partant “à coup sûr” s’inscrit jours après jours de moins en moins loin de l’OL. Il pourrait même officier une année supplémentaire dans les cages rhodaniennes, même si, de son propre aveu, il ne se sent plus en adéquation avec le projet du club.
 A un mois pile de la fin du mercato (4 septembre 2012), l’OL semble plus que jamais paralysé.
Mikhaël Defoly
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