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Un OL convainquant face à Troyes (4-1)

ballon+ol
Mené à l’entrée de la seconde période, l’Olympique Lyonnais a su trouver les ressources nécessaires pour s’imposer face au promu troyen sous une forte chaleur. Gourcuff, lui, est sorti sur blessure. A bien y regarder, cette rencontre avait tout l’air d’un match piège. Une chaleur étouffante, un public absent (moins de 30.000 spectateurs à Gerland), des joueurs en instance de départ ou psychologiquement déjà ailleurs, un promu comme adversaire, situation dans laquelle l’OL ne s’est jamais montré à l’aise la saison dernière, et surtout une équipe troyenne dans l’impératif de prendre au moins un point, après sa défaite inaugurale face à Valenciennes la semaine dernière (0-1) : tout, vraiment tout prêtait à penser que l’OL allait devoir s’employer pour prendre les trois points.
Nouveau coup dur pour Gourcuff 
Et les circonstances du match étaient fidèles à la crainte ressentie. Au bout d’à peine six minutes de jeu, Gourcuff, auteur pourtant d’une préparation et d’un début de saison remarquable, se remettait mal d’un choc avec un adversaire et se tordait le genou droit. Il sortait du terrain, remplacé par Clément Grenier (que l’on annonce partant, avec Jérémy Pied, du côté de Nice, dans le cadre d’un échange avec le défenseur argentin Fabian Monzon). Estimée à trois semaines, l’absence du meneur de jeu des Gones lui est une nouvelle fois préjudiciable, puisqu’il postulait à une éventuelle sélection avec l’Equipe de France dans le cadre des Eliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil (Finlande-France le 7 septembre et France-Biélorussie le 11 septembre prochain).
 La première mi-temps des rhodaniens étaient poussive, pas vraiment animée, exceptée une occasion de Grenier (17e) et deux gros ratés de Gomis (22e, 45+1e), actions auxquelles répondaient l’attaquant de 19 ans Jean-Christophe Bahebeck (30e) et Obbadi (37e), du côté des joueurs de l’Aube.
 Le déclic de Bahebeck
Très actif, et principal danger troyen, Bahebeck, français d’origine camerounaise, allait parfaitement rentrer dans la seconde mi-temps et offrir, à lui-même et à son équipe, son premier but en Ligue 1, à la réception d’un centre tendu au point de penalty de N’Sakala (0-1, 47e). Les rhodaniens étaient cueillis à froid, et ils restaient même menés au score à la suite d’un penalty raté de Lisandro Lopez dans la foulée (50e). Sur le corner suivant, cependant, Grenier trouvait la tête de Gomis qui déviait parfaitement dans les cages de Thuram (1-1, 51e). Une égalisation qui lançait enfin ce match pour le moins ennuyeux. Après l’heure de jeu, les organismes des 22 acteurs étaient mis à rude épreuve, et Troyes commençait à faiblir.
Petit à petit, l’OL allait prendre le dessus physiquement, et le talent pur s’exprimait enfin. A la retombée d’un corner de Grenier, Cris voyait sa tête repoussée sur la ligne des joueurs de Jean-Marc Furlan, mais Bastos avait bien suivi, et, d’un superbe retourné acrobatique, trouvait le chemin des filets pour ce qui s’annonce comme son dernier match sous les couleurs rhodaniennes (2-1, 66e). Puis, deux minutes plus tard, l’arbitre de la rencontre expulsait Faussurier pour un vilain geste sur Cris. L’OL, en supériorité numérique (comme à Rennes la semaine dernière), allait donc dérouler.
Le temps pour Lloris de réaliser un bel arrêt face à N’Sakala (83e), et c’est Lisandro, d’une frappe en force (3-1, 88e) et Gomis d’un pointu (4-1, 90+2e), qui donnaient de l’air à l’OL.
 Lyon vainc son signe indien 
Hanté par le souvenir d’un Lyon-Ajaccio, la saison dernière, à la même période de l’année, et clôt sur un match nul amer face aux promus corses (1-1), le club rhodanien n’est cette fois pas tombé dans le piège tendu par Troyes. En effet, et en s’imposant largement ce soir, l’OL a vaincu le signe indien, celui qui indiquait qu’il n’avait plus gagné ses deux premiers matchs de Ligue 1 depuis la saison 2005-2006. Avec six points déjà au compteur, l’OL devance Lille (4 points), Montpellier et Paris. Reste que la semaine qui arrive, source de bon nombre de mouvements (Bastos, Cris, Grenier, Pied, Cissokho…), risque de déstabiliser un groupe au début de saison idéal.
 Mikhaël Defoly

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