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Montpellier / Lyon 1-0 Lyon dans le dur !

L’Olympique Lyonnais disputait le 14 janvier la 20ème journée de Ligue 1 du côté de Montpellier. Et si la Mosson réussit habituellement bien aux Gones ces dernières années, la donne a semble-t-il changé.
Pathétique. Le mot peut sembler fort ; pourtant, rien de vraiment qualifiable ne vient à l’esprit, une fois le coup de sifflet final donné par M. Lannoy. Car à l’image des joueurs sur le terrain, totalement apathiques et fatigués par leur exploit réalisé mercredi en Coupe de la Ligue face à Lille (2-1), on a l’impression de ne pas avoir vu jouer l’OL. Et pour cause, il n’a (presque) pas joué : parti dans une stratégie de contres, donc ultra-défensive, le premier tir lyonnais est survenu… à la 65ème minute de jeu. Et la première (et seule) occasion rhodanienne ? Dans la foulée, à la 73ème minute.

Des statistiques effarantes, qui peuvent toutefois être allouées à deux facteurs : la fatigue collective, perceptible et criante, notamment en fin de rencontre, où l’OL a été incapable de tenter quoi que ce soit pour égaliser, après l’ouverture au score de l’incontournable Olivier Giroud (63′) ; mais aussi celui d’une équipe en manque d’automatismes avec une défense inédite (Fofana, Gonalons, Umtiti et Kolodziejczak), remaniée et peu mise en confiance. D’autant qu’à la longue liste des absents habituellement titulaires (Réveillère, Cissokho, Lovren, Koné, Gomis…) s’ajoutait celle de Yoann Gourcuff, blessé dans la matinée même du match, et donc indisponible.
Du coup, les Gones ont subi la quasi-totalité du match les assauts héraultais et, s’ils ont résisté pendant plus d’une heure, allaient craquer sous l’impulsion d’un duo Dernis-Giroud qui fonctionna à merveille. L’ancien stéphanois lançait le meilleur buteur de Ligue 1 plein axe, lequel prenait le meilleur sur la charnière centrale et plaçait le ballon entre les jambes d’Hugo Lloris (0-1, 63′). Une ouverture du score méritée, tant les hommes de René Girard ont tenté : Dernis, déjà (7′ et 54′), mais aussi Cabella, qui trouvait le poteau de Lloris à la demi-heure de jeu. En face, pas de répondant : Briand et Källström faisaient preuve de trop de déchet technique, tandis qu’on apercevait à peine Lisandro ; seul Bastos et Grenier se démarquaient du chaos collectif.

Lacazette pas assez prompt
Avec autant de talent (non entrevu hier soir) et d’expérience dans l’équipe rhodanienne, on s’attendait bien à ce que les hommes de Rémi Garde se procurent une occasion d’égaliser. Et cette occasion, ils l’ont eu : Källström lançait superbement Briand, qui trouvait lui-même Alexandre Lacazette dans la surface héraultaise. Mais pas assez vif, le jeune espoir lyonnais n’avait pas le temps de frapper aux cages et se faisait tacler à la régulière, sans contestation possible (73′).
Le dernier quart d’heure était, à l’instar du match, à sens unique : Giroud (82′), Aït-Fana (85′) et Keita (90+1) manquaient de faire le break, mais traduisaient une vraie tendance de domination. Avec une prestation aussi terne, Lyon n’avait rien de mieux à espérer d’une septième défaite en 20 matchs de championnat. Un nombre une nouvelle fois frappant, qui remet les pendules à l’heure : en 2012, plus encore qu’en 2011, l’OL devra se battre à chaque match pour prendre des points. Et l’on est pas vraiment sûr que tous les joueurs de l’effectif l’aient bien compris…
Mikhaël Defoly
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