L'Olympique Lyonnais s'est imposé sans trembler ce mercredi 12 mai face à Monaco (3-0). Trois buts synonymes de trois points et d'une... troisième place au classement.
Monaco n'a pas vraiment inquiété le demi-finaliste de la dernière Ligue des Champions, dominé physiquement mais surtout techniquement par des lyonnais surmotivés. Que Jean-Michel Aulas se rassure : son équipe a encore les cartes en main pour participer à la prochaine Coupe d'Europe. Il lui faudra simplement l'emporter à Gerland samedi soir contre Le Mans.
L'arbitre du match, M. Lannoy, pas vraiment irréprochable.
Excepté quelques arrêts de Lloris face à Nênê (24') ou Maazou à deux reprises (42' et 59'), l'OL n'aura jamais tremblé contre Monaco. Les lyonnais ont pris le match par le bon bout, devant cependant procéder à un changement prématuré lorsque le suédois Källström se réceptionnait mal après un saut au bout d'une minute de jeu. Simple claquage musculaire ou torsion (cheville), nous en saurons plus dans la semaine, reste qu'il était remplacé par Ederson dès la 8ème minute de jeu. Les rhodaniens ne se laissaient pas abattre par ce coup du sort et allaient de l'avant, bien décidés à prendre l'avantage le plus rapidement possible.
Gomis était légèrement bousculé dans la surface monégasque, mais rien d'assez flagrant pour siffler un penalty selon M. Lannoy. Ce même arbitre allait commettre en 30 minutes deux erreurs en faveur des Gones : la première, relativement bénine, voyait un coup franc de Pjanic (qui n'était pas justifié) terminer sa course dans le mur rouge et blanc (13') ; la deuxième, en revanche, allait conduire au premier but de l'OL. Sur une erreur d'appréciaton de l'arbitre et de ces assesseurs, un corner était attribué à l'OL. Sur celui-ci, Bastos trouvait la tête de Cris en remise pour Pjanic qui, d'une reprise puissante (et légèrement déviée par le postérieur de Jérémy Toulalan), allait terminer sa course en pleine lucarne monégasque (1-0, 27').
Guy Lacombe avait de quoi râler après l'arbitrage : ce premier but était une libération pour l'OL qui allait continuer à pousser pour accroître le score en sa faveur. Bastos, sur la liste de la sélection du Brésil, touchait même le poteau de Ruffier à la 45ème minute de jeu après un cafouillage monstre dans la surface de Monaco. Lisandro Lopez, quant à lui, s'essayait aux frappes et aux coup de tête, mais il ne tutoyait pas la réussite, tout comme Gomis, aligné en pointe par Claude Puel. Pourtant, l'ancien Stéphanois et l'argentin "chouchou de Gerland" allaient être récompensés de leurs efforts.
Gomis et Lisandro récompensés.
Souvent décrié cette saison, en raison de son rendement (pourtant pas si mauvais) et de ses problèmes de vitesse, Bafé Gomis a retrouvé le chemin des filets peu après la reprise. Il profitait d'un excellent travail de Bastos côté droit et d'un centre fort et intelligent de Pjanic pour reprendre instantanément le ballon et donner un avantage plus conséquent à l'OL (2-0, 48'). L'ancien vert n'avait plus marqué depuis près de deux mois, son dernier but remontant au 21 avril dernier, à Marseille. Il était même tout proche du doublé personnel mais, seul face aux cages aux deux-tiers vides, il trouvait le moyen d'envoyer de la tête le ballon sur Ruffier, le gardien Monégasque (60'). Huit minutes plus tard, l'attaquant (et attachant) Licha Lopez manquait la même chose, trouvant la claquette magnifique de Ruffier comme dernier rempart sur une tête puissante. Lyon manquait clairement de réussite voire de concentration, mais c'est l'un des rares matchs cette saison que l'OL a su prendre par le bon bout et mener à son terme, en dominant les débats de la tête et des épaules.
Gomis, pourtant décisif, sortait sous de timides applaudissements, remplacé par Govou. L'appelé en Bleus ne se montrait pas beaucoup, et Bastos faisait briller Ruffier sur un magnifique coup franc flottant d'une limpidité rare que le portier du Rocher renvoyait en corner. Les hommes de Guy Lacombe allaient pousser un peu en fin de match, se procurant coup sur coup deux occasions de buts par Sagbo (82') et Modesto (83'), mais leurs tentatives passaient à côté des cages du meilleur gardien français (et international ?) de la saison. Lisandro, qui avait amené l'égalisation dans les arrêts de jeu à Valenciennes, allait cette fois pleinement assumer son petit but, partant à la limite du hors jeu et coutournant Ruffier avant de marquer dans les buts vides (3-0, 87'). Il était acclamé par Gerland et remplacé par Bodmer la minute suivante. Les deux minutes de temps additionnel n'y faisaient rien : l'OL l'emportait largement à Gerland contre l'ASM et pouvait dorénavant se concentrer pleinement sur le dernier obstacle de la saison en cours, à savoir la réception du Mans ce samedi soir, à Gerland.
Cette fois, c'est sur, si Lyon l'emporte, il prendra part à la prochaine édition de la Ligue des Champions. Ce sera dès lors l'expression "saison ratée" qui s'atténuera au profit de "saison mitigée". En effet, une demi-finale de Ligue des Champions et une place sur le podium de la Ligue 1 n'apparait pas immédiatement comme la pire des saisons qu'un club puisse réaliser. Relativisons cependant : pour la deuxième année consécutive, les vitrines demeurent étonnamment vides depuis la Coupe de France 2008, et l'OL n'ajoute plus de lignes à son palmarès. Et ça, ça commence à manquer sur les bords du Rhône...
Mikhaël Defoly
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