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32ème journée : RENNES-OL (1-2) : La Bretagne, ça vous gagne !

Peu en vue lors de la première période, l'Olympique Lyonnais a su relever la tête en seconde mi-temps pour revenir au score et arracher une victoire importante contre Rennes. Les Bretons ont fait déjouer l'OL durant les 45 premières minutes mais n'ont pas tenu face aux assauts (et au talent) lyonnais de Bastos et Lisandro, entre autre. Les deux sud-américains, déjà buteurs contre Bordeaux en milieu de semaine, ont récidivé pour le plus grand bonheur de Jean-Michel Aulas : l'OL est temporairement leader de la Ligue 1!

Une première mi-temps à oublier pour l'OL.
C'est malheureusement devenu monnaie courante avec l'OL : les mi-temps se suivent et ne se ressemblent pas. Absents des débats lors de la première période, les lyonnais ont joué un tout autre match en deuxième mi-temps, plus percurtants, plus offensifs, plus sûrs d'eux, aussi. Ce détail serait insignifiant s'il n'était pas récurrent, seulement depuis janvier, Lyon alterne le bon et le moins bon dans le même match : Madrid, Saint-Etienne, Grenoble ou encore Marseille ont démontré la capacité de l'OL à souffler le chaud et le froid lors de chaque rencontre. Parfois, cette tendance lunatique laisse des regrets (Saint-Etienne (1-1) ou Marseille (1-2)), et parfois l'adversaire n'en profite qu'à moitié. Ce fut le cas de Rennes ce samedi 3 avril 2010. Buteur dès le premier quart d'heure de jeu, après que la frappe de Briand ait heurté le poteau droit de Lloris, Gyan avait mis les bretons sur de bons rails (1-0, 14').

Les hommes d'Antonetti, à l'image du beau trio offensif Marveaux-Briand-Gyan, déstabilisaient l'OL en passant sur les côtés et en multipliant un jeu de passes courtes à une ou deux touches de balle. Le Stade Rennais, avoisinnant les 60% de possession de balle, poussait dans ces 30 premières minutes pour accroître son avance mais ne parvenait pas à inscrire le deuxième but libérateur. L'OL, pourtant, avait la tête dans le sac. En effet, Gassama, par sa qualité de centre ou Pjanic par sa qualité de passe tentaient bien quelques combinaisons, mais Lisandro était trop esseulé à la pointe de l'attaque, et la défense très expérimentale proposée par Claude Puel (Gassama, Cris, Boumsong, Lovren) ne séduisait pas. Ce n'est pas non plus la belle frappe de Lisandro (35') ou celle d'Ederson sur le gardien (42') qui allait arranger les affaires rhodaniennes. Conscient que son équipe manquait de consistance en milieu de terrain, et parce que Bodmer se plaignait d'une douleur aux ischios-jambiers, coach Puel remplaçait l'ancien Lillois par Toulalan peu avant la mi-temps (43'). Cela donnait lieu à un repositionnement tactique : Toulalan jouait en milieu de terrain, Lovren se décalait de l'aile gauche vers l'axe central et Källström passait de milieu de terrain à latéral gauche. L'OL regagnait les vestiaires en étant mené 1-0 par le Stade Rennais.
Bastos est en forme !
Buteur la semaine passée contre Grenoble et contre Bordeaux mercredi, le Brésilien a récidivé face à Rennes au terme d'une action individuelle de grande classe. Un contrôle parfait sur une passe de Pjanic, un dribble efficace et rapide pour éliminer son vis-à-vis, une frappe puissante et précise pour tromper Douchez : toutes les qualités de l'ex-lillois étaient mises en application dans ce but (1-1, 52'). Les lyonnais revenaient sur la pelouse avec de biens meilleures intentions et, malgré la fatigue, allaient prendre le contrôle du match. Ederson sur la gauche délivrait du droit un centre absolument parfait pour la tête lobée de Lisandro Lopez à l'heure de jeu : Douchez était de nouveau battu (1-2, 60').

Rennes reculait de plus en plus, et l'entrée en jeu de Jérôme Leroy n'apportait rien de vraiment concret ; au contraire, c'est l'OL, déchaîné, qui manquait d'assomer les bretons par Bastos (66'), Gonalons (75') ou Lisandro (78'). Les hommes de Claude Puel laissaient le contrôle du ballon à ceux de Frédéric Antonetti lors des dix dernières minutes, une tactique aussi dangereuse que dûe aux jambes lourdes des efforts faits mardi dernier en Ligue des Champions. Peter Hansson se montrait motivé en cette fin de match, mais c'est Lloris qui était le plus prompt pour capter le ballon à l'entrée de sa surface de réparation. Après une ultime occasion rennaise dans les arrêts de jeux, sur une tête du défenseur suédois (Hansson), l'arbitre Monsieur Thual sifflait la fin de la partie sur ce score à l'avantage des Gones : 2-1.
Lyon a fait une excellente opération en Ligue 1, puisqu'il s'est emparé provisoirement de la première place du classement. Profitant des faux pas bordelais (défaite 2-1 contre Nancy), lillois (défaite 1-0 à Valenciennes) et montpelliérains (nul 0-0 face à Monaco), l'Olympique Lyonnais reste cependant lucide à travers les mots de son entraineur Claude Puel : "Ce n'est pas important [d'être leader]. Le championnat, avec son calendrier, est galvaudé (car Auxerre, Bordeaux et Marseille comptent respectivement 1, 2 et 3 matchs en moins, ndlr). Pour nous, le plus important était de gagner ici, il était important de continuer à avoir de l'ambition dans ce championnat".

L'ambition, les lyonnais l'ont. Le talent, ils l'ont aussi. Et même si la finition laisse parfois à désirer, l'OL de 2010 a retrouvé un certain courage face aux situations difficiles, une vertue que l'on appelle le mental. Quart de finaliste de la Ligue des Champions, l'OL à 74% de chances d'être demi-finaliste après le match aller (statistiques UEFA). Il est aussi pleinement engagé dans la course au podium en Ligue 1. Et même si tout va très vite en football, on a envie de s'exclamer : "qu'il semble loin, l'OL de la fin 2009"...

 
Mikhaël Defoly.



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