L’Olympique Lyonnais a confirmé son regain de forme en allant s’imposer au Parc des Princes (3-1) face à un PSG qui accuse du coup sa première défaite sous l’ère Ancelotti. L’OL accède ainsi aux demi-finales de la Coupe de France.
C’est clairement un match de Ligue des Champions qu’ont livré les lyonnais ce soir face au leader de la Ligue 1, dans le cadre des quarts de finale de la Coupe de France. Appliqués, déterminés, mais surtout réalistes, les hommes de Rémi Garde n’ont pas rompu sous les nombreux assauts parisiens et se sont « fait la malle » en toute fin de match grâce à un penalty obtenu sur Bastos et transformé par Gomis (3-1, 90+1). Un but en forme de symbole, récompensant l’ensemble de l’équipe rhodanienne, qui aura souffert au Parc mais n’aura jamais abdiqué défensivement.
Magistral Källström !
La première période a été dominée par l’OL, entreprenant et présent dans les duels, notamment avec un Gonalons qui s’est essoufflé au fil des minutes. Contre le cours du jeu, et contre les lois du football, M. Turpin accordait à Paris un penalty très généreux que Nênê se contentait de transformer (1-0, 18′). On voyait en effet sur le ralenti que Samuel Umtiti, mis en cause, jouait parfaitement et de façon régulière le coup en contrant involontairement un ballon dans la surface de réparation avec le bras collé au corps. Le PSG prenait donc l’avantage, mais il aura été de courte durée, notamment grâce à un homme qui aura particulièrement ébloui ces 45 premières minutes de son talent : Kim Källström.
Le suédois, pas vraiment à son avantage lors des deux dernières saisons, a réalisé un début de match parfait : il égalisait d’abord pour l’OL d’un sublime coup franc enroulé en pleine lucarne (1-1, 24′), puis servait astucieusement Lisandro d’un centre fuyant devant les cages de Douchez pour prendre l’avantage (2-1, 38′). Lyon gardait cet avantage à la mi-temps, grâce à deux arrêts d’un Lloris des grands soirs face à Gameiro (33′) puis Nênê (45′). Ce n’était cependant que le début du « festival Hugo Lloris ».
La révolte parisienne
Carlo Ancelotti, frustré, remplaçait d’entrée de seconde période Bisevac par Pastore. Une option clairement offensive, et qui tranchera avec les choix défensifs que Rémi Garde fera en fin de match. Reste qu’avec Pastore, un Menez en forme mais un Gameiro trop souvent maladroit, Paris ne trouvait pas de faille dans l’héroïque défense rhodanienne.
Elle pliera face aux montées rageuses de Sylvain Armand et Christophe Jallet, mais Lloris se présentait en dernier rempart face à Alex (50′), Menez (53′) ou encore Pastore (62′). Le gardien International a eu l’occasion de prouver son statut, et motivait les siens tandis que la domination parisienne était totale, aussi bien au nombre d’occasions qu’en terme de possession de balle et d’agressivité.
Lyon résistait et n’abdiquait pas : il était même tout proche du K-O sur un contre lorsque Gomis lançait Lisandro qui, seul face aux cages vides, manquait le cadre ! (66′). Pour confirmer la tactique collective, Rémi Garde remplaçait Briand et Lisandro respectivement par Dabo et Koné. Le plan était simple : tenir, courber l’échine et préserver le score. En fin de rencontre, le match gagnait en intensité, et si Thiago Motta était tout proche de l’expulsion, c’est Jallet qui commettait la dernière faute du match dans sa surface de réparation ; Gomis transformait le penalty en force. Lyon aura montré ce soir des qualités mentales dignes d’une équipe de haut niveau, et peut viser fièrement une deuxième finale de Coupe cette saison.
Le Gazélec pour les Gones
Le tirage au sort, effectué dans la foulée du match, a délivré le programme des demi-finales : Lyon se rendra en Corse afin d’affronter le Gazélec d’Ajaccio, tombeur de Montpellier cet après-midi (1-0), tandis que Rennes se déplacera à Quevilly. Plus que jamais, l’Olympique Lyonnais semble en mesure d’accéder une nouvelle fois à la finale d’une Coupe Nationale.
Mikhaël Defoly
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