Lyon s'est qualifié pour les 16èmes de finale de la Coupe de France samedi 9 janvier, en battant Strasbourg à la Meinau (3-1). Un magnifique but de Gomis et un doublé de Bastos ont libéré des lyonnais meurtris par le froid et l'enjeu. Tout n'a pas été parfait le 9 janvier pour les hommes de Claude Puel, mais le plus important a été acquis : la qualification.
Avec Govou, Clerc, Pjanic, Gonalons, Cissokho et Makoun indisponibles, Claude Puel devait s'atteler à son activité favorite : le bricolage. En refusant pour l'instant de recruter, le coach lyonnais a été obligé d'aligner l'équipe type de l'OL, et ceci pour deux raisons : une profondeur de banc insuffisante, et le besoin rapide de retrouver un collectif.
Il y avait néanmoins deux surprises dans la composition d'équipe lyonnaise : Lisandro n'était pas aligné d'entrée de jeu (remplacé, comme mercredi dernier, par Gomis en pointe), et c'est Lamine Gassama qui occupait le poste d'arrière gauche, là où l'on aurait pu imaginer la titularisation de Kolodzieczack.
Lyon débute fort...
L'OL commençait fort ce match ! Défensivement, d'abord, le club sauvait trois corners strasbourgeois, obtenus coup sur coup. Les Alsaciens pressaient haut et se montraient agressifs en tout début de match. Lyon se libérait dès la cinquième minute, et une envolée d'Ederson sur le côté droit qui centrait pour Gomis, hors jeu. Le match était lancé. Peu après, Bodmer, convainquant en défense, lançait Gomis qui contrôlait le ballon de la tête, dos au but, puis reprenait ce même ballon en demi-volée à la retombée : Gurtner, le gardien strasbourgeois, n'y pouvait rien. Gomis ouvrait le score en faveur de l'OL (1-0, 11'). L'ex-attaquant des Verts s'illustrait pour la deuxième fois de la semaine, après son but contre le Club Africain à Radès. Juste le temps pour Källström de prendre une petite biscotte jaune, que Bastos, lancé en profondeur, crucifiait d'une frappe lourde et limpide le gardien Alsacien (2-0, 14'), le ballon rebondissant sur l'intérieur de la transversale puis à l'intérieur des cages. Lyon menait 2-0 au bout d'un quart d'heure de jeu, et pour beaucoup le travail était déjà fait. C'était sans compter sur l'orgueil du Racing, qui réagissait au bout de 20 minutes de jeu : Ledy, seul du côté gauche de la surface de réparation, obligeait Lloris à faire une belle parade. Jusqu'à la demi-heure, l'OL maîtrisait la conduite du ballon et montrait d'intéressantes phases de jeu. Toulalan, précieux, se montrait disponible et créait des situations de surnombres, en favorisant notamment un jeu à une touche de balle. Les mouvements étaient intéressants, rapides, fluides, techniques, on retrouvait une maîtrise très intéressante du côté de l'OL.
… puis se relâche.
A la 36ème minute de jeu, sur un centre de Gueye, c'est l'ancien lillois Nicolas Fauvergue qui réduisait la marque, seul face à Lloris (2-1, 36'). Étrangement seul d'ailleurs, ce but relançait la partie, et les débats sur les carences défensives de l'OL. Lyon souffrait dans le dernier quart d'heure et montrait les symptômes d'une équipe en convalescence. Surtout, il payait son attentisme, incapable de se procurer une occasion franche depuis les deux premiers buts, inscrits rapidement dans la partie. Strasbourg reprenait confiance et le public de la Meinau poussait son équipe avant le retour aux vestiaires.
Et une nouvelle fois, le bourreau de Lyon était l'un de ses propres joueurs. Källström remisait mal pour Toulalan, qui perdait la balle et voyait Strasbourg et son attaquant vedette Fauvergue partir en contre. Il s'emmenait le ballon dans la surface et décochait une frappe puissante, que Lloris détournait de belle manière. Le ballon revenait aussitôt sur Bah qui manquait de façon incompréhensible le cadre (45'). Les lyonnais frôlaient l'égalisation strasbourgeoise, mais l'erreur technique de Kim Källström n'était pas décisive.
L'arbitre du match Monsieur Jaffredo sifflait la mi-temps.
Strasbourg a lâché le match en seconde période.
Et c'est peu dire que les hommes de Pascal Janin (entraîneur de Strasbourg) ont lâché la seconde mi-temps. On pensait que le fait de revenir au score avant la mi-temps serait un facteur de combattivité pour les Alsaciens ; ce fut au contraire une abdication. Mis à part les cinq premières minutes de reprise, c'est bel et bien l'OL qui a ensuite dominé les débats. Sous l'impulsion d'un Delgado qui est monté en puissance au fil de la deuxième mi-temps, Lyon aurait du bénéficier d'un penalty à l'heure de jeu. En effet, sur une frappe de l'argentin, c'est le défenseur Sikimic qui a contré le ballon de la main, dans la surface de réparation. Monsieur l'arbitre ne sifflait qu'un corner, qui ne donnait rien. Le défenseur Alsacien se mettait en valeur quelques minutes plus tard, en contrant sur sa ligne une frappe de Gomis précédemment exploité par Réveillère. Un double sauvetage du Racing qui permettait au club d'espérer encore dans cette partie.
Mais les espoirs de Strasbourg furent vite anéantis, avec le troisième but lyonnais, de Bastos. Le Brésilien se battait au milieu de terrain dans la récupération et héritait d'un ballon pour partir en contre. Il servait immédiatement Gomis, lequel lui redonnait la balle en pleine course ; un petit pointu du gauche finissait dans les filets de Gurtner (3-1, 72'). Dès lors, la messe était dite. Lisandro rentrait en lieu et place de Gomis, très bon hier soir. A la 77ème minute de jeu, le milieu de Strasbourg Bah reprenait le ballon à 16 mètres des cages d'Hugo Lloris, mais la frappe qui filait en lucarne fut repoussée d'une claquette par le gardien International. Les dix dernières minutes étaient gérées par l'OL, qui faisait tourner le ballon et en profitait pour se rassurer sur sa capacité à gérer une fin de match (argument majeur défaillant en novembre et décembre).
Lyon remportait ce match relativement tranquillement (3-1), même s'il a connu des petits passages à vide qui auraient pu lui coûter cher. Mais la réussite était lyonnaise hier. L'élimination de la Coupe de France n'est pas forcément un mal pour Strasbourg, qui va pouvoir maintenant totalement se concentrer sur le championnat de ligue 2 et sur son inquiétante 18ème place.
Concernant les 16èmes de finale, on connaîtra l'adversaire des lyonnais cet après-midi ou lundi soir au plus tard. La FFF n'a pas encore précisé la date du tirage au sort, en raison des nombreux matchs reportés par le froid. Hier et vendredi, il n'y a pas eu de surprise dans ce tour : Bordeaux, Monaco, Le Mans, Rennes, Toulouse se sont entre autre qualifiés. La Coupe de France semble donc être redevenue, en 2010, un objectif pour les clubs de l'élite.
Mikhaël Defoly
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