Accéder au contenu principal

Football Coupe de la Ligue / Lyon-Metz (3-0): Lyon tient sa revanche !

Un an après l'élimination de Lyon contre Metz à ce même stade de la compétition, les lyonnais ont remis les pendules à l'heure mercredi 13 janvier, en dominant une formation messine peu convaincante. Il aura néanmoins fallu un petit miracle pour ouvrir les portes du succès : évènement, c'était le premier but sous les couleurs lyonnaises de… Jérémy Toulalan. Un doublé de Lisandro en toute fin de match concluait le travail. 3-0, un score sans appel pour un match... sans public.

12 000 spectateurs à Gerland, pour un huitième de finale.
On appréhendait l'accueil fait aux Olympiens par le public lyonnais. La trêve et les fêtes passées par là, le public se montrait un peu plus enthousiaste que face à Boulogne ou Montpellier. Seulement, une donne ne changeait pas : le nom de Claude Puel était conspué par Gerland lors de la présentation des équipes. Makoun, défait avec sa formation Camerounaise contre le Gabon (1-0) dans l'après-midi, échappait donc à la traditionnelle bronca qui accompagne également son nom. Mais il y avait très peu de spectateurs pour ce match, et ceci pour plusieurs raisons : cette rencontre s'est jouée en milieu de semaine, les conditions climatiques ne sont pas des plus alléchantes en ce moment et l'affiche ne donnait pas vraiment de quoi rêver. De plus, la Coupe de la Ligue a perdu de son prestige chez les supporters. Surtout, l'intégralité du Virage Sud a été fermée au grand public. Du coup seule une poignée de Messins occupaient l'espace de ce même virage, réduisant par la même occasion les statistiques de fréquentation.

Toulalan, le Roi de Gerland.
Jérémy Toulalan a fait étalage une nouvelle fois de tout son talent hier soir sur la pelouse. Rugueux, rigoureux, précis et... buteur (30', 1-0), reprenant de la tête un coup franc rentrant de Bastos, sous les acclamations de Gerland. Quelques minutes auparavant, il avait déjà frôlé l'ouverture du score, à la réception d'un nouveau coup franc de Michel Bastos, mais son coup de tête avait cette fois terminé sa course sur la transversale. Aligné en milieu de terrain devant la charnière centrale Cris/Boumsong, l'ancien Nantais ne pouvais que constater les carences de leur association : Metz était à deux doigts de marquer le premier but à Gerland, au bout de 6 minutes de jeu sur une reprise de Bessat, juste au dessus de la transversale. Tafer, titulaire d'entrée de jeu hier soir, offrait un deuxième but aux supporters (31'), mais l'arbitre assistant signalait un hors-jeu imaginaire. Tant pis, Lyon rentrait aux vestiaires avec cet avantage d'un but sur les Messins, cinquièmes de Ligue 2.

Lyon piétine... mais ne rompt pas.
Au retour des vestiaires, Tafer se mettait en évidence mais butait sur Marichez, le gardien messin (50'). Ederson tenta lui aussi sa chance, mais avec peu de conviction, et Lisandro était peu servi par ses coéquipiers. L'équipe messine ne semblait pas montrer de meilleures intentions en deuxième période ; cependant elle se dessinait, au fil de la partie, comme une équipe de coupe traditionnelle à l'extérieur : elle jouait en contre. Lyon avait donc la possession du ballon et dominait les débats, sans pour autant se créer d'occasions de but franches. Claude Puel, afin de donner un peu de sang frais à son équipe, procéda à un double changement : Ederson et Pjanic laissaient leur place à Delgado et Gonalons (66'). Lisandro, peu mis en évidence dans cette partie, trouvait néanmoins le moyen de se rendre décisif : il alla défier Marichez en face à face et poussa le gardien lorrain à la faute ; l'arbitre de la rencontre, Monsieur Ledentu, expulsait logiquement le gardien. Yvon Pouliquen était donc contraint de revoir ses plans, et faisait sortir un joueur de champ pour l'entrée du gardien remplaçant : c'est Bessat qui faisait les frais de cette expulsion. Romain Ruffier prenait place dans les cages. Lyon allait dès lors totalement dominer les débats, avec en bourreau messin un argentin à 24 millions d'euros : Licha Lopez se réveillait enfin.

Lisandro frappe toujours deux fois.
L'argentin se démarquait d'abord à la 73ème minute de jeu, mais sa frappe fut repoussée par Ruffier. Tafer, qui finissait bien cette partie, envoyait un missile aux dix mètres que Ruffier parvenait à détourner d'une superbe parade réflexe (78'). Le Stade de Gerland poussait ses hommes dans les dernières minutes, sentant que tout était encore possible, et c'est un duo d'argentins qui anéantissait les espoirs lorrains : Delgado côté droit pour Lisandro, qui marquait sur un centre en retrait parfaitement travaillé (87', 2-0), un peu aidé, il faut le dire aussi, par un contre involontaire de Borbiconi. Le défenseur de Metz avait manqué, quelques minutes plus tôt, l'égalisation sur une tête non cadrée. A 2-0, la messe était dite. Deux minutes plus tard, Lyon assénait le dernier coup sur la tête du pensionnaire de Ligue 2 : Lisandro, encore lui, était servi par Delgado, encore lui. L'action était menée à l'origine par une montée rageuse de Boumsong. Lisandro reprenait du plat du pied droit, au premier poteau, et laissait Gerland exulter (89', 3-0). La qualification était acquise.

Lyon après sa victoire à Strasbourg en Coupe de France (3-1), réédite une belle performance en venant à bout de Metz en Coupe de la Ligue (3-0). Six buts marqués en deux matchs, un seul encaissé, l'OL retrouve une certaine consistance dans ses résultats. Convaincant à Strasbourg, Lyon l'a été un peu moins hier, mais pour autant il n'a jamais été vraiment inquiété par des Messins peu entreprenant. Devant les yeux de sa nouvelle recrue, Dejan Lovren, Lyon a donc fait le métier, et retrouvera Lorient au tour suivant, le 26 ou 27 janvier prochain. Il reste deux matchs aux lyonnais pour retrouver le Stade de France.

Maintenant, l'épisode « coupes » étant passé, Lyon retrouve dès ce week-end la dure réalité d'une triste fin d'année en Championnat : à Nancy, l'OL voudra à tout prix enchaîner les bons résultats, poursuivre cette nouvelle dynamique et laisser derrière lui cette 6ème place au classement, peu glorieuse.

Mikhaël Defoly



utiliser comme Page de Démarrage

Commentaires