Après 4 matchs consécutifs à l'extérieur toutes compétitions confondues, l'Olympique Lyonnais retrouve Gerland ce dimanche 31 janvier à 21h, pour le choc de cette 22ème journée de Ligue 1. C'est le PSG qui tentera de ramener des points de Gerland, car selon son entraîneur Antoine Kombouaré, le club de la capitale est capable d'imiter ce qu'ont fait Sochaux, Bordeaux ou Montpellier plus récemment, c'est à dire s'imposer à Gerland. Ce match est un peu le choc des équipes décevantes, entre un OL 5ème et un PSG 10ème de Ligue 1.
Lyon n'est plus maître à Gerland.
L'OL retrouve Gerland après l'avoir quitté sur un score fleuve de 3-0 contre Metz le 13 janvier dernier. A ce moment-là, c'était une qualification en quart de finale de Coupe de la Ligue qui avait été obtenue. Deux semaines (et quatre matchs) plus tard, durant lesquelles Lyon a jonglé entre un mieux quantitatif et une stagnation qualitative, c'est le PSG, vierge de tout point nationaux en 2010, qui se présente face aux lyonnais. En d'autres temps, pas si éloignés pourtant, on aurait décrit cette rencontre comme une simple formalité pour le club présidé par Jean-Michel Aulas; mais la réalité est criante : Gerland ne fait plus peur. Entre les victoires d'équipes souvent modestes (Sochaux, Montpellier) et la démission affective d'une partie de ses supporters, Lyon chez lui n'est plus maître, et Paris compte bien le prouver, une nouvelle fois. L'OL pourra compter sur le retour de Jean II Makoun (de la CAN) et de Cris, qui devrait retrouver sa place de titulaire, la charnière centrale Boumsong-Lovren n'ayant pas convaincue à Lorient. Bodmer, Cléber Anderson et Clerc sont toujours à l'infirmerie, et Lloris devrait débuter, même s'il plane une petite incertitude.
L'OL nourrit de nouvelles ambitions.
Éliminé injustement par Monaco de la Coupe de France (2-1), puis, sous le coup de la déception, de la Coupe de la Ligue par Lorient (1-0), l'OL n'a aujourd'hui plus qu'un objectif clair : celui de réintégrer le podium de la Ligue 1, et de ne plus y disparaître. Jean-Michel Aulas a suivi Claude Puel il y a peu, en rappelant que Lyon cette année visait la deuxième ou la troisième place. Quid de la première ? Elle semble irrémédiablement promise aux Girondins de Bordeaux. Le président lyonnais a tenu à relativiser les récents échecs des rhodaniens : Lyon, malgré toutes les critiques dont il fait preuve, est en course pour une onzième qualification consécutive en Ligue des Champions, performance qui n'a jamais été réalisée dans l'hexagone. Un peu de communication pour s'éviter une pluie de commentaires, Aulas sait faire.
Le Lyon des années 2000 visait la consécration suprême, celle de l'Europe; le Lyon de 2010 ne vise même plus le triomphe national. En parlant d'ambition, la double confrontation contre le Réal Madrid (le 16 février et le 10 mars) n'a même pas été évoquée. Lyon, plus mesuré, se replace dans un objectif national, et laisse de côté ses ambitions européennes... pour le moment.
Paris veut se rappeler au bon souvenir de 2004-2005.
Dimanche 17 avril 2005 : c'est la date de la dernière victoire du Paris-Saint-Germain à Gerland. Depuis, les Gones se sont imposés à 3 reprises (2-0 en 2005-2006, 3-1 en 2006-2007 et 4-2 en 2007-2008) et ont fait un match nul, la saison dernière (0-0). La tendance est donc plutôt rhodanienne, d'autant plus que les hommes de la capitale ne sont pas dans une bonne période. En effet, ils ont débuté 2010 par une élimination en Coupe de la Ligue contre Guingamp (1-0) et deux défaites consécutives en Ligue 1 (à Lille 3-1 et contre Monaco 1-0). Néanmoins, Paris, avec l'arrivée d'Antoine Kombouaré, se disperse moins. Le club fait moins parler de lui, suscitant un calme rare ces dernières années. L'ancien coach valenciennois y a déjà imposé sa patte en terme de communication, reste à ce qu'il réussisse à imposer son style en terme de jeu.
Le dernier rempart à franchir est aussi le premier secteur touché : après la blessure de Grégory Coupet, c'est son jeune remplaçant, Edel, qui est sorti du terrain dimanche dernier contre Evian. Antoine Kombouaré a du coup convié trois gardiens pour ce déplacement, dont le tout jeune Aréola (17 ans), qui intègre le groupe professionnel pour la première fois de sa carrière.
Mikhaël Defoly
Vous avez désormais la possibilité de soutenir LYonenFrance en souscrivant un abonnement de 5€ par mois :
Commentaires
Enregistrer un commentaire